50ème édition du Mondial de Pétanque au Bénin : L’He Idrissou Ibrahima installe un Comité national d’organisation

Cotonou abrite du 08 au 17 septembre 2023, la 50ème édition du plus prestigieux Championnat du Monde de Pétanque, et le Président de la Confédération Africaine des Sports Boules, l’He Idrissou Ibrahima met les bouchées doubles pour une organisation sans faille. A ce sujet, il a procédé à l’installation officielle du Comité national d’organisation. Ce nouveau comité vient renforcer des comités et commissions techniques préalablement mis en place pour la circonstance par le Ministre Béninois des Sports avec sans doute, la sollicitation de l’expertise de la Casb. Composé d’avocat, de diplomate, d’autorité en charge de la sécurité, de journalistes, de spécialiste antidopage, d’expert-comptable, ce comité sera chargé de travailler à assurer l’accueil, les renseignements, les informations et inscriptions, le transport entre les hôtels, la sécurité, la diplomatie et autres aspects des délégations qui viendront d’une soixantaine de pays. L’enjeu est donc colossal, et les membres de ce comité ont été invités à une grande humilité et un sens élevé de responsabilité.

« D’ores et déjà, je puis vous rassurer que le Chef de l’Etat et du Gouvernement, le Président de la République du Bénin, son Excellence Monsieur Patrice Athanase Guillaume Talon et son Gouvernement ont pris la mesure de cet événement planétaire sportif et s’y sont engagés avec détermination. En conséquence, dans l’exercice des différentes tâches à vous assignées, vous voudriez bien en cas de questions embarrassantes, vous référer au Président de la Casb que nous sommes. Cependant, nous souhaiterions avoir de vous, à quatre (04) mois des compétitions, des comportements dignes de responsables guidés par la disponibilité, la rigueur dans la courtoisie et la loyauté dans la plus grande humilité, car la cause est certes grande et commune mais l’image de la Casb et surtout celle de la République du Bénin doivent être bien soignées et sauvegardées », a déclaré le Président du Casb, l’He Idrissou Ibrahima.

Il faut rappeler que le Bénin, au regard de la faible probabilité de l’érection d’un boulodrome à bonne date, a fait l’option de l’utilisation de chapiteaux démontables pour accueillir la compétition, et ce, sur la place des amazones à Cotonou. Cela contribuera à vendre davantage la destination Bénin, un pays en pleine métamorphose.

LIRE LES IMPRESSIONS DE QUELQUES CHARGES DE MISSION

Christian de Souza, Journaliste : « Nous ne devons pas nous laisser surprendre »

« Je crois que dans l’ensemble, le Bénin s’apprête à accueillir un événement de dimension mondiale, les championnats du monde de Pétanque. C’est un fourmillement qu’on a dans le pays et c’est un défi international qui attend le Bénin et il faut pouvoir le relever. Nous devons alors bien nous organiser. Ce championnat devait avoir lieu l’année dernière. Grâce aux négociations et aux accords obtenus, le Bénin a été gardé pour cette année. Du 08 au 17 septembre 2023, nous devrons nous apprêter à l’organiser. Il y a divers compartiments que nous devons maitriser. D’abord, ceux qui doivent défendre le drapeau national, dans quel état sont-ils ? Quelles sont les conditions pour mieux les préparer à relever les défis au nom du Bénin ? J’entends les béninois dire que nous serons champions du monde mais attention, ce sera l’occasion de voir ce que c’est que la coupe avec les diverses compétitions à l’intérieur. Le package que le gouvernement a obtenu est volumineux parce qu’on a les triplettes, les tirs de précision, les doubleurs et les singles. Rarement un pays a pu l’obtenir au niveau du monde. Vous comprenez que c’est énorme comme compétition. Déjà quand c’est les triplettes et les tirs de précision, vous avez presqu’une semaine, et il y en plus maintenant les doublettes, les singles, et tout le gotha en matière de compétition. Il y a aussi un enjeu diplomatique. Ce n’est pas possible que des pays qui s’annoncent pour le Bénin arrivent pour être des errants à nos frontières et pour ceci, le Bénin sera également noté. L’hébergement, la santé, la sécurité des délégations, c’est un gros défi dans l’organisation d’un championnat du monde et ce n’est pas facile. Mais nous ne devons pas nous laisser surprendre et je souhaite vivement qu’au niveau du comité national, on puisse s’asseoir, réfléchir, avoir une approche pragmatique et programmatique pour nous en sortir. Personne ne porte encore le projet, on ne voit pas qu’on est prêt à organiser quelque chose. Nous voulons partir de rien pour être prêts dans deux mois et mettre le temps restant à profit pour relever les défis ».

Constant Prosper Sossou, Ancien Commissaire Commissariat central de Cotonou : « Tout grand événement a besoin d’être sécurisé »

« Tout grand événement a besoin d’être sécurisé et il faut dire que la confédération n’est pas l’opérationnel, elle accompagne l’opérationnel pour sécuriser les personnes et les biens à côté de cet événement. Vous comprenez que nous sommes dans un environnement très complexe et les défis sécuritaires de ces dernières années sont très grands. Quand on réunit une soixantaine de ressortissants de pays différents qui participent à un événement planétaire, il y a lieu de prendre toutes les dispositions pour que tout cela se déroule très bien. Donc de concert avec les acteurs du terrain, professionnels, nationaux, nous allons essayer de voir comment faire en sorte que l’événement se déroule pour le plus grand bien de tous. Cela participe non seulement de l’image de la confédération mais aussi de l’image de notre pays et c’est pour cela que c’est la main dans la main avec les Forces de sécurité et de défense que nous essayerons de voir et élaborer les plans, les stratégies qu’il faut pour sécuriser tout le monde au cours de ces deux semaines ».

Emile Mensah, Président de la sous-commission Antidopage CASB : « Je dois faire quelque chose pour chasser le dopage du sport Pétanque »

« Nous voulons tout d’abord faire comprendre à la population que le dopage dans le sport, c’est la pratique qui consiste à utiliser des substances chimiques ou à utiliser des actes médicaux dans le but d’augmenter la performance physique et mentale du sportif. Il nous faut un sport propre et c’est la raison pour laquelle la confédération africaine des sports boules coiffée par l’honorable Idrissou Ibrahima a vu juste de mettre au sein de sa commission anti-dopage ma personne. En ma qualité de chirurgien, de médecin de sport et de neuro-traumatologue, je dois faire quelque chose pour bouter ou chasser le dopage du sport Pétanque. Notre présence pour la réussite du cinquantième championnat mondial de Pétanque dans notre pays le Bénin doit être remarquée puisque non seulement hormis ce que nous maitrisons pour avoir été chargé de mission tant en Afrique qu’en Europe et ailleurs, nous devons aussi veiller dans notre pays sur la prise en charge correcte de tous les sportifs, de toutes les délégations étrangères, donc la prise en charge de leur santé sur les petits pépins. Nous sommes en mesure d’être en contact permanent avec le ministère de la santé, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour que le risque zéro soit vu dans le dopage et en même sur le plan sanitaire de tous les étrangers qui vont mettre pied au Bénin de même que tous Béninois ».

Brice HOUSSOU, Avocat : « En matière de sport, le juridique et le judiciaire sont toujours en amont et en aval »

« Un championnat du monde comme celui qui sera organisé au Bénin en septembre 2023, c’est un continuum d’activités. Vous savez, e sport est une matière transversale de sorte qu’en matière de sport, le juridique et le judiciaire sont toujours en amont et en aval. Ce qui est intéressant pour que les choses se passent très bien au Bénin, il serait intéressant que pour tout ce qui sera fait comme activité, nous puissions faire de la prévention juridique pour éviter aux athlètes qui seront là, aux délégations, à l’organisation, tout désagrément à caractère juridique et judiciaire. Le rôle sera essentiellement de faire en sorte que le Bénin prévienne pour que nous ne subissions pas les affres qui pourraient générer des difficultés à l’Etat du Bénin, à son honorabilité ».

Isidore Tossou, administrateur civil à la retraite
« Au-delà du sport, il y a tout le côté économique, touristique et marketing »

« C’est un événement mondial. D’aucuns pourraient croire que c’est juste pour le sport mais au-delà du sport, il y a tout le côté économique, touristique et marketing. D’abord cet événement demande de l’argent et notre pays devra dépenser de l’argent et ce qui m’intéresse, c’est la vente de l’image du pays au monde par le biais de cet événement parce c’est mondial et les gens vont venir de partout. C’est le moment de mettre de la lumière sur notre pays et de la meilleure manière. Cet événement peut faire que des investisseurs reviennent découvrir notre pays et étudier les opportunités d’investissements de notre pays. Au-delà de l’aspect sportif purement et simplement, il y a tout le côté économique qu’il faut voir ».

Bernard Hounouvi, Administrateur à la retraite : « Nous sommes les yeux de la confédération »

« C’est le Bénin qui organise la 50ème édition du championnat du Monde de pétanque et le président de la Confédération africaine Idrissou Ibrahima s’est battu pour que désormais l’organisation du championnat mondial se fasse en Afrique puisque c’était toujours en Europe. Le Sénégal est le premier à l’organiser et maintenant c’est le tour du Bénin. Vous comprenez que la Confédération africaine des sports boules ne peut pas rester en marge de l’organisation de cette édition. C’est vrai que c’est le Bénin qui organise avec sa fédération mais la confédération a toujours son mot à dire. C’est pourquoi le président parlait de l’expertise tout à l’heure dans son discours pour l’organisation de cette compétition. Vous savez que pour qu’on attribue une compétition à un pays, ça part toujours des cahiers de charge ; ce que le pays doit faire pour abriter cette compétition tout y est défini. Et entres autre, vous aurez à assurer la sécurité de tous ceux qui vont venir, leur hébergement, leur transport et à vendre le Bénin à travers cette compétition. Vous savez également que c’est plusieurs pays qui arrivent et notre pays, notre sous-région en ce moment sont caractérisés par des menaces de terrorisme. Donc, la sécurité doit être au point. La diplomatie doit être aussi au point parce qu’il faut appeler les gens à l’aéroport avec courtoisie, c’est tout un mélange de choses qu’il faut faire et il faut des compétences pour le faire. C’est pour cela que tout à l’heure le président a fait appel à ses collaborateurs pour contribuer si le ministère le sollicite parce qu’il a bien dit que c’est pour nous tenir prêt pour cette éventualité de ce que les comités qui étaient déjà en place doivent être étoffés. Nous sommes les yeux de la confédération pour contribuer comme Confédération et non comme béninois. L’objectif, c’est l’image du Bénin et de la confédération ».

Cosme Arouna, Diplomate : « Le Bénin en sortira gagnant »

« Nous sommes en plein dans ce que nous appelons la diplomatie du sport. On parle de la diplomatie économique, de la diplomatie culturelle, mais on parlera aussi et on parle de plus en plus de la diplomatie du sport qui se manifeste par la révélation d’un pays au reste du monde à travers son drapeau qui flotte et qui monte quand son athlète est devenu champion du monde. Le Bénin en sortira gagnant. Nous accueillerons 60 nations dans lesquelles le sport boule ou pétanque est un sport roi. Allez à Marseille, à Bilbao en Espagne, en Thailande et vous verrez qu’on joue les boules. Quand on a dit boule, je parle à ces esprits qui n’aiment pas le Bénin qui peut se révéler de toutes les manières. On dit Coupe du monde et nous serons devant la scène sportive mais aussi devant la scène internationale pour ne pas dire devant la diplomatie agissante, la diplomatie qui va frapper les esprits. Grâce à vous, on saura que le Bénin est une grande nation, qui se situe avec ses amis voisins et frères du Nigéria, du Togo, du Burkina, du Niger. On saura que le Bénin mouille ses pieds dans l’océan Atlantique pour rayonner dans le monde. Beaucoup ne savent pas qu’on est vice-champion du monde au Bénin et qu’on peut devenir champions du monde, il faut donc désormais, compter avec nous, avec le sport boule et un jour avec le football. Il y a des milliers et des milliers de béninois qui jouent à la pétanque mais dans les quartiers. Nous avons notre honorable qui est le président de la confédération africaine qui a été vaillant. C’est par la force de la conviction qu’il a obtenu qu’on organise à Cotonou au Bénin la prochaine Coupe du monde qui est prévue du 8 au 17 septembre dans quelques jours. Alors mobilisons-nous, soutenons le Bénin pour porter le drapeau haut à travers le sport. »

Source : Fraternité

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