Des patients continuent d’être gardés dans les hôpitaux pour non-paiement des frais de soins. Alors qu’une lueur d’espoir semblait pointer à l’horizon avec le Projet Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch), la marche vers un accès total des plus démunis aux soins de santé tangue toujours. A titre illustratif, il y a quelques jours seulement, il a fallu l’intervention du ministre des affaires sociales, Véronique Tognifodé pour faire libérer quatre femmes gardées avec leur bébé à l’hôpital de Mènontin à Cotonou pour factures impayées. “…Il s’agit effectivement de quatre femmes référées à la maternité de l’hôpital de Mènontin depuis le mois de Mars 2023 et ayant accouché, les unes par césarienne et les autres, par voie basse avec les soins nécessaires ainsi que des produits pharmaceutiques pré et post partum fournis par l’hôpital“ précise un communiqué du ministère des affaires sociales. Comment peut-on encore garder des patients dans des hôpitaux alors que le mécanisme mis en place avec le Projet Arch est censé épargner les plus démunies de pareilles situations ? Faut-il le souligner, après la phase pilote dans les communes d’Abomey-Calavi, Sô-Ava, Dassa-Zoumè, Glazoué, Djougou, Copargo, Ouaké, le Projet Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch) est entré depuis peu, dans sa phase de généralisation. Inscrit au pilier 3, axe stratégique 6 du Programme d’actions du gouvernement, le projet, d’un coût global de 313 milliards de francs CFA, consiste en un paquet intégré de quatre services que sont l’Assurance-maladie, le crédit, la formation et l’assurance retraite. Avec la généralisation du projet Arch dans tous les départements du Bénin, “ les vrais indigents auront accès automatiquement à l’assurance maladie grâce à leur carte d’identité nationale biométrique», assure, dans un entretien accordé à votre journal, Venant Célestin Quenum. A l’en croire, “on devrait venir à bout de cette situation de personnes retenues dans les centres de santé pour non-paiement de leurs factures de soins“. Près d’une trentaine d’affections sont prises en charge dans le cadre dudit projet, soit 75% des affections les plus courantes au Bénin. Un tour dans la plupart des hôpitaux et le constat est tout simplement désolant. Il urge d’agir !

 

A.B

Source : Matin Libre

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