Autorisation de l’Ivg au Bénin: « Cette loi ne vient pas…encourager l’avortement »

Dans une interview accordée au quotidien « Fraternité », sa majesté Daagbo Hounon Hounan II s’est prononcé sur l’autorisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) au Bénin. A l’en croire, il n’est nullement question d’encourager l’avortement ou de pousser les enfants à la débauche…

 

« La loi sur l’avortement n’est pas nouvelle, elle existait. Seulement qu’elle a été améliorée. De nouvelles conditions y ont été ajoutées de façon explicite afin que chacun sache quand est-ce qu’il faut faire l’avortement. Et cette même loi a bien encadré l’avortement. Une grossesse qui dépasse trois mois ne peut plus être avortée. Même pour avorter une mineure, il faut avoir son consentement d’abord. Cette loi ne vient donc pas pousser les enfants à la débauche ou encourager l’avortement. Même les médecins qui doivent faire cet avortement sont encadrés. Il y a des sanctions qui sont prévues en cas de dérapage » a confié Daagbo Hounon Hounan Il, président de la plateforme des structures religieuses pour la santé, la paix, la sécurité et le développement. A l’en croire, la santé des jeunes et de nos enfants est très importante avant de se réjouir de la décision de l’Etat « de ne plus laisser certaines choses dans l’informel ». « Même dans la tradition, les dérapages sont sanctionnés. Par exemple dans le cas d’un géniteur qui enceinte sa fille, il y a des purifications qui se font. Car, les conséquences de ces actes affectent la famille, la communauté et tout le village » a-t-il poursuivi. Selon ses propos, on peut parler de la sexualité à tout âge avec les enfants. « Dans l’ancien temps, on rassemble les enfants et on leur parle de la sexualité de façon directe ou indirecte. Dès lors que l’enfant commence à avoir un âge donné, on lui fait comprendre certaines choses dont on lui avait parlé avant et qu’on était sûr qu’il n’avait pas comprise. Aujourd’hui, les autorités sont en train de parler de l’introduction de l’éducation sexuelle à l’école primaire. Ce n’est pas si mauvais car, à partir de 4 ans, les enfants sont curieux de tout connaître. Qu’on leur parle de sexualité ou non, il y a des illustrations qu’ils voient tous les jours. Elevez-vous des animaux à la maison ? qu’ils soient des mammifères ou volailles, les enfants voient leur accouplement. Parfois, les enfants surprennent les parents au lit ou sous la douche en train de se laver et ils posent des questions pour savoir pourquoi ce que papa ou maman a entre ses jambes est différent du sien. Les parents sont donc tenus de le leur expliquer. Car, l’enfant que nous éduquons aujourd’hui, c’est pour l’avenir. Les connaissances qu’il a vont l’amener à ne pas commettre des bévues. Si vous ne parlez pas de la sexualité avec vos enfants, la rue, les médias, les réseaux… s’en chargeront. Dans ce cas, si vous ne savez pas faire, ce sont vos enfants qui vous éduqueront par rapport à la sexualité » a-t-il déclaré.

 

A.B

Source : Matin Libre

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