Café de la science/ « Une seule santé »: L’Ird et le Mesrsi mobilisent autour des enjeux et défis

L’institut de recherche pour le développement (Ird) a organisé en partenariat avec le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (Mesrsi), jeudi 23 février 2023, le premier numéro du Café de la science de l’année 2023 autour du concept « Une seule santé ». Un panel de spécialistes a permis d’évoquer les enjeux et défis du concept…

Le présent rendez-vous scientifique s’est déroulé à l’Institut français de Cotonou. « Une seule santé : enjeux et défis », tel est le thème autour duquel se sont articulés les échanges. Tous les aspects du sujet ont été abordés par les experts. Selon le Représentant de l’Ird, Nicaise Ndam, il est question de mettre l’accent sur les problématiques actuelles et futures dans l’optique d’améliorer les conditions de vie des populations les plus vulnérables.  « Le consortium une seule santé constitue pour moi le socle sur lequel je fonde mon projet ici au Bénin… Ce café de science prend tout son sens pour porter notre ambition commune » a-t-il déclaré.  Dans son intervention, Dr Sourakatou Salifou, Directeur national de la santé publique, a rappelé que l’approche « une seule santé » est née suite à des événements enregistrés notamment la circulation des agents infectieux avec possibilité de produire pour les humains des urgences de santé publique parfois de portée internationale voire de pandémie.  « Nous avons également des urgences sanitaires accrues qui, au départ ne sont pas d’origine humaine.  Les inondations et les séismes finissent par devenir de véritables urgences sanitaires » a-t-il clarifier avant d’estimer que la vaccination et les soins curatifs ne sont pas les seuls moyens pour prévenir les problèmes de santé. A l’en croire, la santé n’est pas seulement limitée à la vaccination et aux soins curatifs mais aussi aux déterminants liés au cadre de vie et à l’alimentation. Il admet par ailleurs, que l’Onu a commencé par percevoir la nécessité de repenser que la santé est finalement la convergence de l’interaction entre la santé humaine, environnementale et animale. Pour Dr Sourakatou Salifou, l’objectif premier de l’approche est de faire   un état des lieux des parties prenantes au niveau national et régional, de créer ensuite un espace de dialogue entre toutes ces parties non prenantes. Ceci, dans le but d’améliorer la visibilité et identifier les activités de recherche dans le domaine, les besoins de convergences et les défis associés. Pour sa part, Dr sylvestre Djagoun, enseignant chercheur à l’université d’Abomey Calavi (Uac) a déploré le manque de communication autour de cette approche. Il a ensuite suggéré qu’il faut briser les barrières, dynamiser les plateformes afin d’intégrer toutes les parties prenantes à l’approche au Bénin. Le fossé entre les chercheurs et le ministère de la santé est une limite à la vulgarisation et à l’atteinte des objectifs, fait savoir Victorien Dougnon, enseignant chercheur à Uac.  Et à la coordinatrice du projet Redisse, Fidélia Sessou Hinsou de reconnaître qu’il y a un rôle institutionnel qui doit être joué afin de créer un dynamisme autour de l’approche.

Oréa Adoukonou (Stag)