Des drones iraniens menacent le Maroc

Les drones constituent de nouvelles armes de guerre. Dans une publication, Llewellyn King, membre vétéran de l’AEJ, chroniqueuse et animatrice politique à Washington soulève la nécessité de repenser les tactiques militaires et la structure des forces et affirme que les drones iraniens en Afrique du Nord menacent le Maroc.

Face aux nouvelles armes de guerre notamment les drones, plusieurs villes sont sans défense. Selon Llewellyn King, membre vétéran de l’AEJ, chroniqueuse et animatrice politique à Washington, les drones iraniens déployé en Afrique du Nord constituent une menace directe pour le Maroc.

« Les diplomates marocains soulèvent activement la question auprès des gouvernements occidentaux. L’Iran, disent-ils, en collusion avec l’Algérie, approvisionne les rebelles du Front Polisario qui sont engagés dans des attaques de guérilla contre le Maroc à propos de la position du Royaume au Sahara (…) », indique Llewellyn King.

L’Iran s’est imposé comme un puissant fournisseur de drones militaires. Il a fourni des drones à la Russie pour frapper des cibles civiles en Ukraine et aussi à ses mandataires à travers le Moyen-Orient.

« L’expérience de l’Iran avec les drones remonte à la guerre que l’Iran et l’Irak ont ​​menée entre 1980 et 1988. À cette époque, les drones étaient en visibilité directe, simplistes et uniquement bons pour la surveillance. Depuis, l’Iran a construit des générations de drones, grands et petits, mais de plus en plus sophistiqués. Ils ont été aidés par des drones américains capturés, qu’ils ont repensés en incorporant les dernières technologies », explique l’animateur de « White House Chronicle ». Il informe que « des moteurs et des pièces ont souvent été introduits en contrebande en Iran depuis l’Occident ». L’Iran soutient qu’il peut fabriquer les moteurs et toutes les pièces de ses drones dans le pays.

Le vice-président senior de l’American Foreign Policy Council, Ilan Berman, poursuit-il, m’a dit que l’Iran est arrivé à la conclusion que sa force n’est pas dans la concurrence de force contre force mais dans l’aide aux conflits asymétriques. « C’est pourquoi ils ont dépensé tant d’argent et temps sur le terrorisme, et tant d’argent et de temps sur les missiles balistiques. Ensuite, ils ont trouvé les drones comme l’évolution de cette stratégie précisément », a ajouté Llewellyn King.

A l’en croire, le Maroc a raison de s’inquiéter de sa nouvelle vulnérabilité. « Les drones, même s’ils ne gagnent peut-être pas une guerre, peuvent infliger de graves dommages à diverses cibles, des centres touristiques aux installations militaires en passant par les réseaux électriques vitaux et les centrales électriques », relève le journaliste.

« La génération actuelle de drones iraniens peut transporter des charges balistiques substantielles, flâner jusqu’à 24 heures et renvoyer du matériel vital sur des infrastructures critiques », souligne-t-il.

Une infection mortelle qui se propage rapidement

Selon Llewellyn King, une course aux armements par drones est en cours au Moyen-Orient. Il cite la Turquie comme l’un des plus grands fabricants de drones de la région après l’Iran.

Des pays comme les Émirats arabes unis développent aussi des capacités de fabrication de drones. « Les drones turcs ont joué un rôle crucial dans le récent conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie et ont été utilisés par les deux parties dans le conflit libyen. Ce qui manque, ce sont des défenses adéquates contre les attaques de drones, qu’il s’agisse d’assauts simples ou d’essaims conçus pour causer des dégâts importants », relève le chroniqueur.

Le vice-président senior de l’American Foreign Policy Council confie que « le seul système défensif efficace contre les drones est le « Iron Dome » israélien, construit avec la technologie israélienne et assisté et financé par les États-Unis ». Jusqu’à présent, indique-t-il, Israël a hésité à vendre Iron Dome, qui attrape des projectiles volant à basse altitude tirés à une distance aussi proche que 2,5 milles du lieu d’interception. « Il s’agit d’un « dispositif de défense portable complexe, basé sur un radar, conçu pour détruire les roquettes et les drones en provenance de Gaza et de ses voisins, la Syrie et le Liban, qui hébergent tous deux des mandataires iraniens non étatiques ».

« Berman pense que le Maroc étant signataire des accords d’Abraham, Israël pourrait vendre le système Iron Dome au Maroc, mais cela prendrait des années de négociation et les ventes sont soumises à un veto américain », rapporte Llewellyn King. La stratégie actuelle du Maroc, c’est d’alerter le monde sur l’évolution de la dynamique dans la région et sur la vulnérabilité de presque tous les pays aux attaques de drones. Un nouvel ajout à la « guérilla et une vulnérabilité mortelle de pays comme le Maroc, où l’État et les non-acteurs peut semer la pagaille sans gagner sur le terrain ».

« Ce que les Iraniens apportent à la table, c’est qu’il est connu qu’ils sont le principal État sponsor du terrorisme au monde, se déplaçant maintenant en Afrique, renforçant la capacité de leurs groupes mandataires », a confié Berman au chroniqueur. Pour Llewellyn King, le Maroc a raison d’être inquiet, mais le monde aussi. « Les drones sont une infection mortelle qui se propage rapidement », a-t-il conclu.

Source : 24 Heures au Bénin

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