Dossier Virgile Ahouansè et consorts: Le juge proroge le délibéré pour absence du Journaliste

 (Le motif de la prorogation n’est pas juridique, selon l’un des Avocats)

 A la énième audience qui s’est tenue jeudi 20 avril 2023 relativement à leur dossier, une fois les avocats ont fait leurs plaidoiries ; le ministère public, sa réquisition, et ledit dossier mis en délibéré au 25 mai, le commun des mortels s’attendaient à ce que le jour ‘’J’’, le juge rende sa décision. Mais hier jeudi, à la Cour spéciale de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), c’était la stupéfaction dans le rang des parents, amis et conseils du journaliste Virgile Ahouansè (photo) et ses coaccusés quand le délibéré a été prorogé au jeudi 1er juin 2023.  Et pour cause. A l’évocation, pour une première fois du dossier, dans la matinée, seuls les deux coaccusés dans ce qui est qualifié de « diffusion par voie électronique de fausses nouvelles et complicité de diffusion » ont répondu présent. Me Aboubakar Baparapé, l’un des avocats de Virgile Ahouansè, Directeur de l’information de la web radio Crystal News a signalé l’absence momentanée de son client mais qu’il sera là. Le dossier fut mis de côté. Et dans la mi-journée, pendant que les audiences allaient être suspendues, Me Baparapé attirera l’attention de la Cour sur le dossier de son client. Les prévenus appelés une seconde fois, l’absence de Virgile Ahouansè a été à nouveau constatée. Le juge prononce donc le renvoi sous huitaine du délibéré.  Me Atèlé François Kèkè, l’autre avocat de Virgile Ahouansè, qui s’est fait représenter hier à la Criet se surprend du motif de la décision. (Lire ci-après l’intégralité de son interview à la presse). Pour rappel, le journaliste Virgile Ahouansè est poursuivi devant cette juridiction pour diffusion, sur la radio en ligne Crystal News, d’une enquête qui pointait du doigt la police républicaine dans des « exécutions extrajudiciaires », la nuit, dans une école primaire publique à Porto-Novo, la capitale du Bénin. Il est reproché au professionnel des médias de n’avoir pas les preuves des faits allégués. Devant le tribunal, il s’en est défendu avec ses conseils. Ses coaccusés et interlocuteurs dans l’élément sonore sont le gardien de ladite école et le chef du quartier. Interpellés, le premier a été mis sous mandat de dépôt depuis décembre 2022. Le second, poursuivi sans mandat de dépôt ainsi que Virgile Ahouansè, qui lui a été convoqué, placé en garde à vue et mis après sous contrôle judiciaire. Le 20 avril, le ministère public a réclamé 12 mois de prison avec sursis à l’encontre du journaliste et une amende de 500 mille FCfa ; la même peine a été requise contre le chef du quartier pendant que le Substitut du Procureur a demandé à la Cour de condamner le gardien à 12 mois de prison dont 3 mois de prison ferme en plus d’une amende de 500 mille FCfa.

 

M.M

Source : Matin Libre

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