Ife Kohossi, animatrice de la rubrique bien-être hebdomadaire : « Une bonne hygiène alimentaire est la clé d’une robuste santé »

Elle est nutritionniste-diététiste. Très présente sur les réseaux sociaux, elle fait de la production de contenus de qualité son cheval de bataille. Son objectif, prévenir les maladies non transmissibles par une bonne alimentation. Outre la toile, avec son cabinet, elle s’évertue à rendre viables ses projets en donnant à ses clients des conseils avisés et surtout personnalisés. Désormais, on la retrouvera tous les mercredis dans le quotidien FRATERNITE pour bénéficier de son expertise. Mais avant, il sied de la présenter pour ce premier numéro avant d’entrer dans le vif du sujet.

Que peuvent retenir nos lecteurs de votre parcours académique ?

Je suis Ife KOHOSSI, titulaire d’une Licence en nutrition et diététique obtenue à la Faculté des Sciences de la Santé de Cotonou. Après une courte période en entreprise et sur le terrain, j’ai fait un Master en santé publique à l’Institut Régional de Santé Publique (IRSP-Comlan Quenum) de Ouidah.

Pourquoi avoir opté pour la nutrition ?

J’ai toujours été passionnée des questions liées à la santé par l’alimentation, les systèmes d’agriculture, les répercussions qu’ont l’alimentation, le bien-être et notre environnement sur la santé. Lorsque nous faisions nos cours de biologie cellulaire, de nutrition fondamentale et d’anatomie, je rêvais déjà d’ouvrir un cabinet de consultation nutritionnelle qui me permettrait d’accompagner mes patients vers une meilleure santé et un mode de vie plus sain. Mais les années qui suivront mon Master me montreront que la vie n’est pas toujours des lignes droites toutes tracées.

Que s’est-il passé ?

Le Master recherches en poches je me mis à déposer les demandes de stage un peu partout, dans les administrations publiques, les organisations non gouvernementales et autres institutions sans trouver ma place. Alors, j’ai décidé de prendre des consultations cliniques à la clinique Bon samaritain de Cotonou et à la Clinique Union de Vodjè. Ce que je fis pendant quelques mois. A ceci se sont ajoutées des conférences initiées par des amis, des kinésithérapeutes ou encore des médecins spécialistes. Je donnais donc ces conférences pendant plusieurs mois tout en continuant à déposer les demandes en stages.

En janvier 2017, une des demandes de stages a été acceptée. Je devais partir à la direction départementale de la santé publique du Zou/Collines. Une belle expérience que j’ai faite durant 08 mois. J’ai quitté le stage pour participer à une enquête nutritionnelle qui évaluait le niveau de sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la vallée de l’Ouémé et plus spécifiquement sur les villages lacustres.

En finissant cette enquête nutritionnelle, j’ai été appelée par l’une des organisations non gouvernementales pour un poste de superviseur sur un projet de nutrition communautaire. Il s’agissait du projet multisectoriel de l’alimentation et de la nutrition dans la commune de Sakété. Avec mon équipe d’animatrices, notre rôle était de surveiller la croissance des enfants de 0 à 59 mois, de nous assurer de leur état vaccinal, de la lutte contre le paludisme, de l’accessibilité à des conseils utiles et pratiques pour le développement harmonieux des enfants. Je suis donc restée au poste de superviseur durant deux ans.

Après cet épisode, que s’est-il passé ?

Après cette belle expérience et avoir perdu ma mère des suites d’une longue maladie non transmissible, je me suis mise à mon propre compte. J’ai commencé à produire des contenus sur les réseaux sociaux sous formes d’articles, de vidéos et de visuels. Mon objectif était de fournir du contenu de bonne qualité pour assainir le flot d’informations nocives qui pouvaient passer sur les réseaux sociaux.

Aujourd’hui les plates-formes ifenutrition sont sur les réseaux sociaux Facebook, Instagram, tiktok. Mon objectif en créant la rubrique santé-nutrition dans le quotidien FRATERNITE est de mettre en lumière le métier de nutritionniste-diététiste, de continuer à sensibiliser encore plus de personnes à l’intérêt d’une meilleure hygiène alimentaire mais surtout de prévenir les maladies non transmissibles. Un coup de projecteur sera aussi donné sur les aliments locaux et sur les meilleures techniques de préparation de nos mets afin de bénéficier de tout leur potentiel.

Propos recueillis par Moïse DOSSOUMOU