Invité sur “Club de l’économiste“: Luc Gnacadja évoque des défis liés à la préservation de la nature

Invité du “Club de l’Economiste“ de ce jeudi, 09 février 2023, Luc Gnacadja, ancien ministre de l’environnement et expert des questions sur les changements climatiques a abordé avec les professionnels des médias, plusieurs questions liées au développement économique et à la préservation de la nature.

 

Ancien secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la désertification, Luc Gnacadja s’est prononcé sur plusieurs sujets d’intérêt majeur. Evoquant les défis de l’environnement, l’ancien ministre n’a pas manqué de souligner les actions mises en œuvre au plan national non seulement pour valoriser le foncier mais également pour la protection de l’environnement. A l’en croire, la préservation des zones humides est une nécessité et les Nations Unies en font une priorité, a-t-il précisé. Selon Luc Gnacadja, la Cop 27, qui s’est déroulé dans un contexte d’incertitude, a pour objectif d’amplifier l’ambition de l’action climatique. A cet effet, il a évoqué les actions urgentes en lien avec les émissions de gaz à effet de serre, la résilience face aux changements climatiques. «J’espère que les Cop à venir vont avoir un mécanisme de reddition de comptes,  qui implique tous ceux qui doivent faire quelque chose et nous devons tous faire quelque chose…La menace climatique est une menace systémique, c’est-à-dire qu’elle affecte toute activité humaine, donc personne n’y échappera », a-t-il souligné. Il a également évoqué l’usage des Organismes génétiquement modifiés (Ogm), estimant qu’il s’agit des organismes vivants modifiés artificiellement par l’action humaine. « Pour ma part, choisir un semencier qui nous fournirait des Ogm c’est choisir une dépendance vis-à-vis de ce semencier-là. Il faudra toujours aller acheter chez lui et cela est à mon avis contraire à la souveraineté en matière de sécurité alimentaire », a-t-il martelé avant de plaider pour un mécanisme permettant un contrôle de ce qui entre sur le territoire national. Il admet, par ailleurs, que des efforts continuent d’être faits au niveau du gouvernement. Si l’usage des Ogm ne reste pas sans conséquence, il précise qu’il existe de pratiques pour des cultures sans préjudices sur l’environnement, ni la terre. Après avoir clarifié la notion de désertification, Luc Gnacadja a fait savoir que le Bénin est l’un des pays les plus touchés par la désertification. “Nous avons des pratiques agricoles qui doivent être revues à l’aune des meilleures pratiques qu’on connait par rapport aux types de sols que nous avons“ a-t-il souligné.  Des préoccupations liées au cadre de vie, l’économie verte, les énergies renouvelables ont été abordées.

Oréa Adoukonou (Stag)

Source : Matin Libre

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