OCWAR-T/Renforcement des capacités nationales: L’Union Européenne pour le démantèlement des réseaux criminels

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Réponse Ouest-africaine aux trafics (OCWAR-T), il a été organisé, lundi 20 février 2023, un atelier de Renforcement des capacités nationales dans le démantèlement des réseaux criminels. A la cérémonie d’ouverture, Mme Sylvia Hartleif, Ambassadrice, Cheffe de Délégation de l’Union Européenne, dans son discours, se félicite du soutien de son institution au projet.

 

Le projet OCWAR-T, avec sa dimension régionale, contribuera, entre autres, à renforcer les mécanismes de coopération dédiés entre les organismes d’application de la loi et à améliorer les enquêtes contre les réseaux criminels organisés transnationaux, ce qui permettra de lutter d’une façon plus efficace et coordonnée contre ces activités illicites.

Au niveau régional, le projet OCWAR-T soutient la Commission de la Cedeao ainsi que les États membres de la Cedeao et la Mauritanie dans le renforcement des structures et des capacités afin d’améliorer la coordination et la coopération régionales et favorise une politique et une prise de décision fondées sur des données probantes pour lutter plus efficacement contre la traite des êtres humains.

Au niveau national, le projet – entre autres domaines d’intervention – renforce les capacités nationales des groupes de travail chargés du renseignement et des enquêtes criminelles, ainsi que du système judiciaire, afin de mener des enquêtes complexes sur le trafic de drogues et la traite des êtres humains.

Pour une plus intense collaboration transfrontalière

En effet, la criminalité transnationale organisée est une menace majeure pour la sécurité régionale de l’Afrique de l’Ouest. Pour Sylvia Hartleif, Ambassadrice, Cheffe de Délégation de l’Union Européenne, deux aspects rendent le projet OCWAR-T très pertinent dans le contexte actuel: le lien des trafics illicites avec le terrorisme et la nécessité d’une plus intense collaboration transfrontalière entre les pays de la région. Pour l’ambassadrice, les économies illicites et criminelles jouent un rôle prépondérant dans l’objectif des groupes djihadistes de s’étendre sur le plan territorial dans la région de l’Afrique de l’Ouest.

Selon les propos de Cheffe de Délégation de l’Union européenne, l’interconnexion entre le trafic transfrontalier illicite et les groupes djihadistes est visible, une interconnexion qui se réalise dans deux aspects: en tant que source de revenus et des fournitures (carburant et armes notamment) pour financer et faciliter leurs activités; et en tant que vecteur de relations afin d’obtenir un soutien des populations, y compris les passeurs, dans les zones transfrontalières.

A en croire sylvia hartleif, pour contrebalancer toutes ces dynamiques, qui ne respectent pas les frontières étatiques, soutenir la présence de l’État dans les régions concernées et la collaboration interétatique, deviennent, essentiels. Ce qui justifie donc, souligne-t-elle, l’engagement de l’Union européenne à être du côté du gouvernement béninois dans ses efforts pour améliorer les capacités humaines et matérielles des forces de sécurité. Toute chose ayant pour objectif ultime d’améliorer la présence de l’État de façon quantitative, et qualitative (avec une amélioration des relations entre les forces de sécurité et les populations) dans les régions reculées et plus affectées par l’insécurité et les trafics illicites.

En partenariat étroit avec la Commission de la Cedeao, elle se dit heureuse de soutenir cet événement dans un moment où l’Union européenne et ses Etats membres développent une collaboration sans cesse plus étroite avec le Bénin et les pays de la région face aux défis sécuritaires et à la criminalité organisée.

 

Thomas AZANMASSO

Source : Matin Libre

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