Participation du Guest star N’Faly Kouyaté au Finab: « Venir physiquement ici au Bénin a été un pèlerinage pour moi »

L’artiste musicien chanteur et compositeur N’Faly Kouyaté était au Bénin dans le cadre du Festival international des arts du Bénin ‘’Finab’’ organisé par le Groupe Empire dirigé par Ulrich Adjovi. Il est l’un des Gest stars invitées sur l’expédition en dehors de l’artiste Kérozen. Un artiste plus que complet. Une fois artiste chanteur emblématique, une autre fois acteur convaincant, la fois d’après directeur artistique créatif, joueur de kora virtuose ou compositeur aguerri. A travers un entretien exclusif qu’il a accordé à l’équipe de Matin Libre, la star confie sa joie de prendre part à cette grande expédition qu’est le Finab et de découvrir le Bénin pour une première fois.  

 

Matin Libre : N’Faly Kouyaté vous êtes présent au Bénin dans le cadre du Finab, est-ce votre première descente au Bénin ?

N’Faly Kouyaté : Oui, c’est ma première fois au Bénin. Quand je suis venu ici, ça m’a été un pèlerinage parce que c’est ma première fois que je viens physiquement au Bénin. Mais je connais ce Bénin depuis fort longtemps. En réalité chez moi en république de Guinée, une des monnaies que nous avions le Cidi, il y a l’effigie de Béhanzin dessus. Et notre orchestre féminin national s’appelle les amazones de Guinée. Donc nous avons le Bénin dans le cœur depuis fort longtemps. Alors venir physiquement ici a été un pèlerinage pour moi.

 

Et donc vous êtes venu au Bénin dans le cadre du Festival international des arts du Bénin ‘’Finab’’, le plus grand marché des arts jamais connu au Bénin. C’est la première édition et vous y êtes pour vous produire. Dites-nous quelle est le menu auquel le public béninois aura droit ?

En un mot, ce sera l’évolution de la musique, l’évolution de la Kora dans le Mandingue en Guinée qui est un royaume aussi comme celui d’Abomey. Et au XI ème siècle, c’est un grand royaume qui comprenait la Guinée Conakry chez moi, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali, pour ne citer que ces pays. Et donc dans ce royaume où se jouait la Kora qui est un instrument à corde à deux rangées, je suis quelqu’un qui utilise la modernité pour remorquer la tradition. Donc je suis un instrumentiste de la Kora, du Balafon et dans mon groupe on joue aussi le Djembé, la calebasse et aussi un autre instrument occidental qui est très électronique et très récent. Donc on se sert de cette tradition de la modernité pour remorquer la tradition dans la mesure où les instruments que je viens de citer sont des instruments traditionnels mais qui jouent avec des instruments tout à fait modernes.  Voilà, c’est ce que je vais montrer au public béninois. Et donc de la musique traditionnelle, le Mandingue évolue jusqu’à la musique moderne et met la pédale électronique sur la Kora pour donner un autre son ou on met le synthétiseur sur le Balafon. Et la cerise est que j’ai fait une résidence avec trois grands musiciens talentueux de renom béninois. Et donc le résultat de cet atelier sera la cerise sur le Gâteau.

 

Alors en thème de style on peut situer Kouyaté où entre l’Afro beat, Funk, Jazz et autre ?

Vu le brassage électro et tradition, il y a un nouveau mouvement musical que j’ai mis sur pied qui s’appelle Afro-Troniks. Il est comparable à l’Electro-Pop, mais ce qu’on fait, c’est de l’électro et Afro que j’aime bien appeler Afro-Troniks.

 

Et vous vous êtes engagé dans ce mouvement depuis combien de temps déjà ?

Depuis 15 ans. Depuis que je suis allé en Europe, j’évolue dans un groupe dans lequel nous avons  mis l’Afro-Troniks en valeur.

Alors lorsque vous êtes descendu au Bénin comment avez-vous apprécié l’accueil de la population, l’ambiance, l’atmosphère et tout ?

Vous voulez que je vous dise la vérité ? Ce qui a attiré mon attention c’est la propreté de la ville, la courtoisie des gens, et la réception de cette équipe du Finab depuis l’aéroport. Avec un sourire, une disponibilité pas possible.  Surtout il y a un monsieur que je souhaite que l’Afrique en ait plusieurs, c’est Ulrich Adjovi. J’ai vu beaucoup de mécènes qui investissent dans la culture mais lui il s’investit plutôt dans la culture et c’est la réalité. Moi je suis tombé KO positivement pour ce monsieur.

 

A la suite de cette expédition, à quand des collaborations avec les artistes béninois ?

Avant de venir je sais que Finab avait déjà concocté certaines choses. Et ce qu’ils ont mis en place, les Béninois ne seront pas déçus de cela. Donc des collaborations, c’est déjà fait. Et sans doute ça va se poursuivre.

Autres détails que vous auriez aimé aborder …

Je pense qu’on a tout dit. Je vais juste remercier un autre grand monsieur qui s’appelle Jah Baba qui est un très grand artiste de cœur, de connaissance, d’expérience et une fraternité légendaire. Et celui-ci est un exemple pour l’Afrique. Si tous les artistes étaient comme ça, l’Afrique ne ferait que progresser.

Propos recueillis et transcrit par Teddy GANDIGBE

Source : Matin Libre

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