20e session du Café Environnement: La mobilité urbaine en débat

American corner du campus d’Abomey-Calavi a abrité, ce jeudi 26 octobre 2023, la 20e session du Café environnement. L’évènement est couplé avec la première After POP en partenariat avec l’Institut de recherche pour le développement (Ird).

 

C’est un café environnement spécial qui s’est tenu ce jeudi au campus. Le programme le plus innovant d’éducation environnementale, Café Environnement, la toute dernière de l’année a revêtu un cachet spécial en abritant une After POP en partenariat avec l’Institut de Recherche pour le Développement (Ird). Selon les explications de Inès Kuassi, promotrice du Café Environnement, les After POPs sont des rencontres publiques de projection-débat à destination du grand public et/ou des jeunes. Elles permettent de mobiliser les jeunes des chercheurs, des autorités locales, des acteurs de la société civile autour du projet ePoP villes durables qui s’est déroulé au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Bénin. Ces projections- débats, sont élaborées autour d’une sélection de vidéos et permettent une circulation dynamique de la parole entre experts, politiques, artistes, citoyens. Des rencontres qui, affirme-t-elle, permettent de cerner collectivement les problématiques, jusqu’à identifier des solutions et engager des scénarii en faveur de l’amélioration des cadres de vie.

A en croire le représentant de l’Ird au Bénin, le projet ePOP Villes durables œuvre à engager la jeunesse dans la construction d’une transition urbaine durable et à faciliter le dialogue sciences-sociétés grâce à la formation, la réalisation vidéo et la programmation de rencontres publiques. Il se déploie de 2022 à 2024 au Bénin, au Cameroun et en Côte d’Ivoire, avec le soutien du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Porté par l’Institut de recherche pour le développement et RFI Planète Radio, ce projet mobilise de nombreux partenaires dans les 3 pays, fait savoir Nicaise Tuikue Ndam.

Pour le représentant de l’ambassadeur de la France près le Bénin, Guillaume Da, il est question de faire ressortir le rôle de la jeunesse et la société civile dans la problématique liée à la durabilité des villes. Ce, en vue de motiver l’expression de la jeunesse à travers des solutions durables et des valeurs citoyennes.

Les débats ont tourné autour du thème : « Embouteillages et routes en déroute: Trouvons la voie à suivre ! ». Un sujet qui pose la problématique de la mobilité urbaine. A ce propos, l’expert invité, Benjamin Alagbé, Enseignant chercheur au Département de Géographie et Aménagement du territoire, Responsable adjoint du laboratoire Dynamique urbaine et régionale a fait savoir que les villes en Afrique subsaharienne ont une structure un peu différente de celle des villes du nord. Elles s’étendent en longueur alors que celles des pays occidentaux s’étendent en hauteur. Cela rallonge les trajets à parcourir par les citadins qui se trouvent en périphérie urbaine et doivent aller travailler au cœur de la ville qui concentre les pôles d’activités économiques. Tout est concentré dans le cœur des métropoles, ce qui entraîne chaque matin et soir, un mouvement d’ensemble qui converge vers le cœur de la ville et un mouvement retour. Selon ses propos, dans cette mobilité, les citadins déploient des modes répondant à leur besoin avec un retour vers le domicile. Seulement, fait remarquer l’expert, si la capacité des infrastructures routières ne répond pas à toutes ces sollicitations, cela crée une congestion à l’entrée de l’infrastructure. Ce qui entraîne les embouteillages avec pour corollaire, la pollution par les gaz, les pertes de temps, des surcoûts en termes de surplus de consommation de carburant. Benjamin Alagbé préconise pour y remédier, la réalisation des projets de ville résiliente, des villes vertes ou écologiques, la réduction des polluants et la déconcentration administrative.

Thomas AZANMASSO

Source : Matin Libre

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