3ème Congrès ordinaire du SYNPEQ: Définir de nouvelles stratégies pour faire aboutir les revendications (Le SYNPEQ quitte la CGTB et rejoint la COSI-Bénin)

« L’action syndicale à l’épreuve des lois restrictives des libertés : Quelles stratégies pour des résultats efficaces ». Tel est le thème du troisième Congrès ordinaire du Syndicat National des Professeurs pour la Promotion de l’Enseignement de Qualité qui s’est tenu le samedi 04 Novembre 2023 dans la salle des fêtes du Lycée Technique Coulibaly de Cotonou. La cérémonie d’ouverture de ce congrès a connu la présence du Secrétaire général adjoint du Ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, Alain DEGAN et des représentants d’autres syndicats qui sont venus soutenir le SYNPEQ dont les membres ont renouvelé leur confiance au Secrétaire Général Éric PETHOS pour un mandat de cinq ans.

 

Selon Eric PETHOS, « le Bénin a connu depuis 2017, une abondante législation restrictive des libertés ». Il s’agit entre autres de : La loi 2017-05 du 29 Août 2017 fixant les conditions de la procédure d’embauche, de placement de main d’œuvre et de résiliation  de contrat de travail en République du Bénin ; la loi 2018-35 du 5 octobre 2018 complétant et modifiant la loi 2015-18 portant Statut général de la fonction publique ; la loi 2018-16 du 04 Juin 2018 portant Code Pénal en République du Bénin qui en ces articles 237 et 240 viole les dispositions de l’article 11 de la charte Africaine des droits de l’homme et des peuples ; de la loi 2018-34 du 5 octobre 2018 modifiant complétant la loi 2001-09 portant Exercice du droit de Grève en République du Bénin et ; la loi  2017-20 du 20 Avril 2018 portant code numérique en République du Bénin. Au regard de cet arsenal de textes qualifié par le SG, Eric PETHOS de répressif des libertés notamment syndicales, les militants du SYNPEQ ont choisi de réfléchir à de nouvelles stratégies pour faire aboutir les revendications des travailleurs. « Un changement de paradigmes dans nos méthodes d’actions syndicales s’impose », a laissé entendre le SG du SYMPEQ. Selon lui, il ne faut pas naviguer à vue et continuer comme par le passé, le syndicalisme théâtral.

Le SYNPEQ, syndicat composé de milliers d’enseignants, n’ignore pas les efforts déployés par le gouvernement béninois pour améliorer les conditions des enseignants. Mais, pour son Secrétaire général Eric PETHOS, malgré les diverses actions du gouvernement au profit des enseignants, certaines revendications persistent. Il s’agit entre autres de :

le retour en formation pour l’obtention du CAPES, CAPET, des Agents Contractuels de Droit Public de l’Etat (ACDPE) titulaires du BAPES/BAPET ; le reversement de tous les enseignants aspirants ; la prise en compte des années passées en CDI pour la régularisation de la situation administrative des ACDPE 2014 et 2016.

Signalons que pour atteindre ses objectifs, gagner en temps et en énergie, le SYNPEQ a décidé, lors de son conseil national passé, de se retirer de la Confédération Général des Travailleurs du Bénin (CGTB) dont la gouvernance interne ne l’arrange pas.

Les militants du SYNPEQ ont décidé à l’issue de leur troisième congrès de s’affilier à la COSI-Bénin qui pour eux, présente des conditions favorables à l’atteinte de leurs objectifs.

Le congrès a aussi permis de procéder à l’élection des membres du bureau directeur du syndicat. Le secrétaire général Éric PETHOS a été reconduit à son poste pour un nouveau mandat de cinq ans.

R.H

Source : Matin Libre

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