A la faveur du Projet ‘‘Ressources éducatives » : Les capacités des participants renforcées sur l’économie du livre

L’expertise sollicitée par Laboratorio Arts contemporains pour entretenir les acteurs de la chaîne du livre méritait un détour et c’était le cas mercredi dernier à Bénin Royal Hôtel de Cotonou. Venus de divers horizons dans le cadre du projet ‘‘Ressources éducatives » financé par l’Institut Français, l’Agence Française de Développement et l’UNESCO et avec des casquettes allant d’auteur à libraire en passant par éditeur, ils étaient tout ouïe pour s’imprégner et partager les savoirs de Hervé William Codjo sur l’économie du livre et sa gouvernance. En effet, actuel Directeur de l’Agence de développement des arts et de la culture et grand connaisseur de l’économie créative, le conférencier a fait montre d’une grande maîtrise de la chaîne du livre et a pu non seulement répondre aux préoccupations des uns et des autres mais surtout dissiper les inquiétudes de part et d’autre. Si d’après ses dires, les industries culturelles et créatives sont les seules qui ne tirent pas leurs matières premières du sol et du sous-sol mais de l’inspiration individuelle et le talent, il n’empêche qu’il faut fouetter la création afin que la matière première soit toujours disponible.

D’ailleurs des échanges, il a été noté les griefs des auteurs à l’endroit des éditeurs et les plaintes des libraires sur la consommation des produits mis à leur disposition par les éditeurs. Mais pour Hervé William Codjo, si les écrivains estiment que les éditeurs les volent, ils ne doivent pas oublier que ces derniers ont des charges et des coûts à supporter notamment le personnel à payer, la fiscalité et les risques financiers qu’ils prennent. « Que les conditions soient bonnes ou mauvaises, les auteurs vont continuer de s’exprimer. Cependant, il n’y a pas lieu de minimiser la dimension économique de l’auteur et des créateurs », a-t-il nuancer. Mais avant, le conférencier a fait l’analyse des fonctions directes de tous les maillons de la chaîne du livre à savoir la création, l’édition, l’impression, la distribution, la diffusion et la commercialisation. Tout cet exercice a été ponctué par les réalités du Bénin en comparaison avec ce qui se fait ailleurs puisqu’en définitive, l’attente de Hervé William Codjo est que le Bénin dispose d’un modèle économique qui aide le secteur du livre à prendre son envol et les acteurs à en tirer profit.