Au cours des dernières décennies, il est devenu impossible de parler de la sécurité alimentaire au Bénin sans poser la problématique de la question de la dégradation des terres, des forêts et des habitats naturels dans un contexte de plus en plus marqué par les changements climatiques. C’est tout l’objet du projet Restauration et valorisation des terres dégradées et des écosystèmes forestiers pour une meilleure résilience climatique au Bénin (PIRVaTEFoD-Bénin). Il permettra d’inverser les tendances actuelles en matière de dégradation des terres et des écosystèmes naturels au Bénin. Son lancement, c’était jeudi 06 Juillet 2023 à l’hôtel Golden Tulip Le Diplomate.

 

Au Bénin, environ 43393 km2 de terres, soit 37,36% du territoire national sont reconnus comme terres dégradées (Rapport CNULCD, 2022). En termes de productivité, 43322 km2 du territoire national, soit 37,31% ont une faible productivité. Confie dans son discours de lancement du projet PIRVaTEFoD, la représentante du  Ministre du cadre de vie et des transports en charge du développement durable, Jeanne Adambiokou Acakpo. « En 2007, le coût annuel total de cette dégradation pour l’économie béninoise a été estimé à 490 millions de dollars américains, correspondant à 8% du Pib national », poursuit-elle.

Martin Pépin Aïna est le Directeur général de l’environnement et du climat (Dgec). Selon ses propos, le présent projet entre donc dans le cadre de la mise en œuvre des politiques et stratégies du Bénin en matière de gestion durable des terres et restauration des écosystèmes forestiers. Le PIRVaTEFoD, en effet, permettra de lever les contraintes en matière de dégradation des terres et des écosystèmes naturels grâce à des pratiques de gestion durable des terres en tenant compte des risques climatiques afin de soutenir la réalisation des objectifs de neutralité des terres et des contributions déterminées au niveau national.

Ce projet marque, soutient-il, l’engagement du Bénin à atteindre les cibles des Objectifs de développement durable d’ici 2030. D’autant plus que,  la dégradation des terres influence fortement les moyens de subsistance des populations en les empêchant d’accéder aux services écosystémiques vitaux, augmentant ainsi le risque de pauvreté.

 José Wabo, Représentant résident adjoint du Programme des nations unies pour le développement au Bénin (Pnud), pour sa part, trouve que le projet PIRVaTEFoD constitue une réponse intégrée à la lutte contre la désertification. Il reste une réponse à la restauration des terres et des forêts dégradées et favorise la résilience économique, la création d’emplois, l’augmentation des revenus et la sécurité alimentaire.

D’un coût global de 9 512 877 Usd, soit environ 5 840 906 478 F Cfa, confie José Wabo, le projet PIRVaTEFoD sera exécuté conformément aux procédures et modalités d’exécution nationale (NEX) du Pnud et du Fonds pour l’environnement mondial (Fem) sous le leadership de la Dgec en collaboration avec la Dgefc. Il sera mis en œuvre dans les pôles de développement Agricole 1, 2 et 5 et dans les communes pilotes de Karimama, Ségbana, Gogounou, Kouandé, Aplahoué, Klouékammè, Za-Kpota et Covè.

C.K

Source : Matin Libre

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