Bénin: Les députés de la 9e législature prêts à accompagner la lutte contre le paludisme

Le champion de la lutte contre le paludisme au Bénin, le député Aké Natondé a initié en collaboration avec le Ministère de la santé, Speak Up Africa et le Groupe Ecobank, une session d’orientation sur le plaidoyer et le suivi-budgétaire au profit des députés de la 9ème législature. Au palais des gouverneurs le 9 juin 2023, les députés ont manifesté leur engagement à devenir tous des champions afin de renforcer la lutte pour un Bénin sans paludisme d’ici 2030.

 

Le combat contre le paludisme est l’affaire de tous. Sous le leadership du député Aké Natondé, les députés de la 8e législature ont roué un rôle important dans la mobilisation des ressources endogènes afin de combler le gap de financement pour renforcer les actions de lutte. La session d’orientation visait essentiellement, à engager ceux de la 9ème législature à porter la cause pour consolider les acquis de la lutte contre le paludisme et relever le défi du financement durable pour son élimination d’ici 2030 au Bénin. Ainsi, au cours de la session, les représentants de la nation membres pour la plupart de la Commission de l’éducation, de la culture, de l’emploi et des affaires Sociales, ont eu droit à une présentation des défis de la lutte contre le paludisme au Bénin avant celle des réalisations à mi-parcours de la mise en œuvre du PTA 2023 du PNLP, les niveaux d’exécution physique et financière, les perspectives ainsi que le gap de financement.

Dans son intervention à l’ouverture des travaux de cette session, le député Aké Natondé a d’emblée indiqué qu’ « investir aujourd’hui dans la lutte contre le paludisme constitue un important bénéfice pour la survie de nos enfants, car les enfants en bonne santé, ont plus de chances de vivre longtemps, de rester à l’école, de devenir des membres actifs de la société et de contribuer au développement du Bénin ». C’est pourquoi la 8e législature s’est beaucoup investie pour l’augmentation de la contrepartie nationale dédiée à la lutte contre le fléau.

En effet, cette contrepartie est passée d’une moyenne des trois dernières années de 1.039. 901 000 FCFA (2020 à 2022) à 2. 500.000.000 FCFA pour l’année budgétaire 2023. Invitant les députés de la 9e législature à la mobilisation pour maintenir le cap, le champion Aké Natondé a signalé que la session vise à amener le gouvernement à une meilleure priorisation et une augmentation subséquente de la part du budget national alloué à la santé et plus particulièrement à la lutte contre le paludisme. Car, soutient-il, « Malgré cette hausse budgétaire de la contribution nationale et en dépit des allocations fournies par les partenaires clés (le Fonds mondial, l’USAID à travers le PMI et autres), d’importants gaps à combler persistent toujours pour renforcer les stratégies et intensifier les actions afin d’être au rendez-vous des divers engagements pris ».

Pour le représentant du Ministre en charge de la santé, le Coordonnateur national du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Dr Cyriaque Affoukou, en 2021 au Bénin, le paludisme continue d’être la première cause de consultation et d’hospitalisation avec 43,5% dans la population générale et 49,4% chez les enfants de moins de cinq ans. L’incidence du paludisme est de 21,2% dans la population générale et de 48,1% chez les enfants de moins de cinq ans. Malgré la batterie de mesures déployées par le gouvernement comme l’organisation des campagnes nationales de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées aux ménages tous les trois ans ou l’intensification du traitement préventif intermittent chez la femme enceinte et son extension bientôt chez le nourrisson…des défis subsistent. Pour y arriver, il soutient que « l’engagement des parlementaires est un pilier incontournable qui favorisera l’accroissement des financements et ainsi protéger toutes les personnes à risque ».

Pour mieux affronter le paludisme, le gouvernement vient de lancer officiellement la politique nationale de santé communautaire. La session a été une occasion pour les députés, de s’approprier le contenu de cette politique qui vise entre autres, à redynamiser la santé communautaire au regard des défis de mise en œuvre de la politique actuelle. Centrée sur le one health, le Directeur de l’Hygiène, Assainissement de Base et Santé communautaire (DHABSC), Conrad Essoh-dhè-sou DEGUENON, a indiqué que cette nouvelle politique comporte un dispositif composé de relais communautaires qui dorénavant, vont contribuer à la veille sanitaire et à la surveillance épidémiologique dans sa communauté, aux activités de prévention et de promotion de la santé au niveau de la communauté et des ménages et à la référence des cas. La dernière présentation suivie par les députés a été celle du Coordonnateur pays de Speak Up Africa, Franz Okey, qui a partagé avec les députés, le niveau de mise en œuvre des Campagnes « Zéro Palu! Je m’engage » et « Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent » au Bénin, les défis et perspectives dans la sous-région et surtout au Bénin.

Des députés engagés à suivre les pas du champion Aké Natondé

Après les présentations, les députés ont salué dans leur ensemble les efforts du gouvernement et l’avènement de la nouvelle politique nationale communautaire. Là-dessus, ils ont invité le ministère de la santé à dépolitiser le choix des relais communautaires pour plus d’efficacité, à intensifier la sensibilisation pour une utilisation effective par les populations des moustiquaires distribuées, impliquer d’autres acteurs locaux au-delà des relais communautaires comme les mairies. Surtout, les députés ont dénoncé et interpellé le programme face à la situation des centres de santé qui malheureusement, contiennent encore des moustiques. Au terme d’un débat enrichissant qui aura permis aux députés de mieux appréhender les enjeux de la lutte contre le paludisme au Bénin, ils se sont tous engagés à soutenir le programme et le Ministère de la santé dans cette lutte périlleuse contre le paludisme. « Ce n’est plus le député Aké Natondé seul qui est champion. Nous sommes prêts à vous accompagner. Nous sommes désormais tous des champions », a clamé le député Sina Bio Gounou Idrissou. Ils ont aussi donné des conseils au programme qui devra à travers le leadership de Ecobank, continuer la mobilisation du secteur privé notamment des grandes entreprises pour renforcer la mobilisation des ressources endogènes.

Alain TOSSOUNON (Coll.)

Source : Matin Libre

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