Centrale nucléaire de Fukushima: Le Japon annonce le déchargement des eaux traitées

Le Gouvernement du Japon entend procéder au déchargement des eaux traitées par le Système avancé de traitement de liquide (ALPS) dans l’océan, en vue du démantèlement de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Ces eaux concernées répondent aux normes de sécurité et ne sont pas des eaux contaminées. Sur la base de son évaluation exhaustive, l’AIEA a conclu que l’approche du rejet en mer de l’eau traitée par ALPS et les activités connexes de la TEPCO, de l’ARN et du gouvernement japonais étaient conformes aux normes de sûreté internationales pertinentes.

Selon les conclusions du rapport, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’autorité dans le domaine de l’énergie nucléaire, le déchargement des eaux traitées se fera conformément aux normes nucléaires et directives internationales, en tenant compte de la bioaccumulation et de l’accumulation à long terme des radioides, et en garantissant une sécurité suffisante pour l’homme et l’environnement. Les effets de ces émissions sont extrêmement faibles par rapport à ceux des radiations naturelles, précise le rapport.

En effet, en avril 2021, le gouvernement japonais a publié ses Principes de base retenus pour la gestion des eaux traitées au moyen du Système avancé de traitement des liquides (ALPS) à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi exploitée par la Compagnie d’électricité de Tokyo (les «Principes de base»). Ces principes résultent d’un programme d’examen des ministères japonais concernés et de la Compagnie d’électricité de Tokyo (TEPCO) sur les moyens de gérer la quantité grandissante d’eau traitée par l’ALPS entreposée sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

Le Japon joue sa bonne foi

Sur le sujet des eaux suspectées, non seulement le Japon a fourni à la communauté internationale des explications détaillées et fondées sur des preuves scientifiques se soumettant aux examens de l’AIEA en toute transparence, mais encore la disponibilité de ces informations est assurée en ligne et en anglais. De surcroît, en plus de l’organisation de plus de 120 séances d’information à Tokyo destinées aux missions diplomatiques accréditées au Japon, des séances d’information individuelles ont été organisées pour les pays qui ont manifesté leur intérêt particulier. L’AIEA a évalué positivement les efforts du Japon, y compris les échanges de vues avec les parties intéressées.

Depuis février 2022, à plusieurs reprises, des groupes de travail de l’AIEA et des experts internationaux se sont rendus au Japon afin d’effectuer des examens de sécurité des eaux traitées par l’ALPS et des examens règlementaires relatifs à celles-ci. Rafael Mariano Grossi, Directeur Général de l’AIEA, après sa visite de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en mai 2023, a déclaré qu’il pourrait être certain que la décharge des eaux évacuées dans l’océan se ferait dans le respect des normes internationales et ne causerait aucun dommage à l’environnement.

En outre, dans l’apport du groupe de travail publié en avril 2023 relatif à l’examen de l’AIEA de la sécurité mené en novembre 2022, il est clairement indiqué que les observations du groupe de travail lors de sa première visite au Japon, ont été correctement prises en compte et reflétées dans les révisions des documents clés, et que la visite en novembre 2022 a permis au groupe de travail d’avoir une compréhension holistique de la situation. De plus, dans le rapport publié par l’AIEA en mai 2023, sur la première comparaison interlaboratoire, sur la détermination des radionucléides dans les eaux traitées par l’ALPS, l’AIEA a conclu, entre autres, que Tokyo Electric Power Company Holdings (TEPCO) a fait preuve d’une grande précision dans ses mesures et dans ses compétitions techniques. L’examen par des tierces parties, y compris des experts internationaux sélectionnés par l’AIEA, se poursuivra. Des mesures appropriées seront également prises dans le cas où des remarques seraient faites lors des examens.

Thomas AZANMASSO