Ces classiques américains qui entrent dans le domaine public en 2024

Des romans de la Renaissance de Harlem, un classique musical de Cole Porter, un court-métrage animé de la série Mickey Mouse : voilà certaines des œuvres publiées en 1928 qui échappent désormais au droit d’auteur, et dont le public va pouvoir profiter librement.

La loi américaine sur le droit d’auteur protège le gagne-pain des artistes et l’utilisation de leurs œuvres par les générations futures. En vertu de cette loi, des milliers d’œuvres littéraires, musicales et cinématographiques passent tous les ans dans le domaine public, au 1er janvier.

La sélection de cette année contient des œuvres parues en 1928, au plus fort des Années folles aux États-Unis, qui reflètent une société en plein changement. On trouve, par exemple, des romans de W.E.B. Du Bois et de Claude McKay, figures de proue de la Renaissance de Harlem, un mouvement d’artistes et d’intellectuels noirs à la gloire de la culture noire.

D’autres classiques entrant dans le domaine public en 2024 comprennent également la comédie dramatique de Charlie Chaplin, Le Cirque, qui a aussi été ajoutée au National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès en 2023, ainsi que les paroles et la musique de la chanson de Cole Porter « Let’s Do It, Let’s Fall in Love », indique le Center for the Study of the Public Domain at Duke University.

Jennifer Jenkins, la directrice du centre, précise que la sélection de 2024 inclut des compositions musicales de 1928, mais que les enregistrements sonores, qui sont soumis à des droits de propriété intellectuelle différents, datent de 1923.

La libre utilisation d’œuvres artistiques et littéraires après un certain temps constitue un principe fondamental de la loi américaine sur le droit d’auteur, laquelle cherche à équilibrer le droit des créateurs à se faire rémunérer pour leurs travaux et la préservation des artefacts culturels au profit des générations futures.

Ancré dans la Constitution des États-Unis, le droit d’auteur est une forme de droit de la propriété intellectuelle qui protège les œuvres originales des auteurs, notamment les poèmes, les romans, les chansons, les constructions architecturales, et même les logiciels. Parmi les autres formes de droit de la propriété intellectuelle figurent les brevets (qui protègent les inventions) et les marques (qui protègent les symboles ou les slogans utilisés dans la publicité).

Les deux principaux aspects du droit d’auteur — une période de droits exclusifs, suivie de la liberté d’utilisation — fournissent des avantages aux créateurs chacun à leur manière.

Lorsqu’un droit d’auteur est en vigueur, les créateurs peuvent recevoir de l’argent pour leur œuvre. « Une bonne protection des droits d’auteur est la pierre angulaire la création d’œuvres professionnelles ; elle leur permet de gagner leur vie en écrivant », explique l’Authors Guild, la plus grande et la plus ancienne organisation professionnelle représentant les romanciers, les poètes, les historiens et les journalistes aux États-Unis.

Mais le fait d’exempter les œuvres littéraires et autres des droits de propriété intellectuelle élargit l’accès aux chansons et aux écrits anciens, qui peuvent alors servir de base à de nouvelles créations. L’éminent critique littéraire Northrop Frye n’a-t-il pas déclaré dans son ouvrage Anatomie de la critique que « la poésie ne peut s’écrire qu’à partir d’autres poèmes, les romans qu’à partir d’autres romans » ?

Un avis que partage Jennifer Jenkins : « Le domaine public est aussi une source de créativité. Le but du droit d’auteur est de promouvoir la créativité, et le domaine public joue un rôle central à cet égard », affirme-t-elle.

Source : https://share.america.gov/fr/ces-classiques-americains-qui-entrent-dans-le-domaine-public-en-2024/?utm_source=cision&utm_medium=referral

Source : 24 Heures au Bénin

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