Commémoration de la fête de l’indépendance du Bénin: L’appel du Pr Désiré Baloubi au peuple et à la « Rupture

Universitaire, Professeur titulaire de Chaire en Anglais et Linguistique appliquée, Désire Salif Baloubi profite de la célébration des 63 ans d’indépendance du Bénin pour s’adresser au peuple beninois et au pouvoir de la « Rupture ». Lire l’appel de ce fils du Bénin vivant depuis plusieurs décennies aux États-Unis, mais très attaché à son pays et à l’Afrique.

Appel du Professeur Désiré Salif Baloubi au peuple Béninois et au régime de la Rupture

 

Chers compatriotes du Bénin et bien-aimé Président Athanase Guillaume Talon,

Du plus haut sommet des collines de mon DASSA-ZOUMÈ natal ainsi que des montagnes de la Donga et de l’Atacora, je vous prie de me faire l’honneur et la faveur d’écouter cette voix pleine d’émotions qui vous appelle et vous interpelle à l’occasion de la 63e commémoration de l’indépendance qui n’aura de sens pour notre pays que lorsque nous aurons véritablement compris que la seule alternative qui s’offre à nous est la Rupture, peu importe celui ou celle à qui nous accordons la confiance de diriger notre État de concert avec les Institutions de la République. Le Président Talon, dans son ambition à rompre d’avec les habitudes et pratiques qui ne nous ont guère permis de nous émanciper et combler les attentes de notre nation toujours fragile, a déjà tracé la voie à suivre. Il nous revient alors de préserver les acquis des deux quinquennats de ses initiatives porteuses d’espoir et corriger les erreurs inhérentes à toutes entreprises humaines qui se seraient glissées dans les mailles de ses actions en réseaux pour le développement socio-politique, culturel et économique de notre pays.

Nous devons bâtir l’édifice ensemble. Nous devons courageusement, dans la paix, la concorde et la cohésion nationale, accepter ce nouveau système, le paradigme Rupture avec toutes les rigueurs et tous les défis qui le caractérisent. Je suis d’ores et déjà persuadé que nous y parviendrons surtout lorsque que nous réussirons à planter solidement comme un rocher le drapeau de notre Patrie au-devant de celui de notre Parti. Ce faisant, il nous faudra humblement retourner à l’Ecole Africaine, à nos valeurs culturelles les mieux adaptées aux temps modernes qui augurent d’un avenir meilleur pour notre pays, pour notre beau continent-l’Afrique.

C’est aussi le moment de saluer la mémoire de nos héros, de nos héroïnes, les femmes amazones, de même que toutes ces personnes dont nous ne parlons que rarement mais qui ont payé de leurs vies, autant que les autres, le prix de notre liberté et de notre démocratie que nous devons inlassablement continuer à arroser pour qu’elle s’enracine davantage au sein des masses laborieuses de nos villes et campagnes sur toute l’étendue de notre territoire national. À défaut d’une parfaite unité, nous avons besoin de nous réconcilier avec nous-mêmes en comptant d’abord sur nos propres forces et non sur les forces étrangères, encore moins sur l’aide qui ne nous aidera jamais à nous passer de l’aide. Ensemble, nous serons plus forts et plus aguerris à poursuivre le combat pour l’épanouissement de notre jeunesse et l’émergence de notre pays. Pour renforcer l’état de notre union, clamons-le haut et fort, nous nous engageons à respecter les droits universels de l’homme, les lois de la République, les libertés bien cadrées autant des personnes physiques que des personnes morales.

Enfin, à cette occasion solennelle de la commémoration du vent des indépendances en Afrique des années 60, je renouvelle ma demande de grâce d’un côté et d’amnistie de l’autre auprès du Président Talon et de l’Assemblee Nationale pour libérer de nos prisons tous ceux qui, depuis quelques années, ont perdu le droit de vaquer à leurs occupations privées et publiques en raison des violences qui ont dangereusement menacé la démocratie et l’Etat de droits chez nous au Bénin surtout de 2019 à 2021. Aussi souhaiterions-nous que les mêmes mesures de grâce et d’amnistie soient appliquées aux exilés, où qu’ils se trouvent. Par ailleurs, permettez-moi, en ma qualité de Vice-président du Parlement de l’État de la Diaspora Africaine (SOAD), région Amérique du Nord, de témoigner mon attachement personnel à ma première patrie, le Bénin, et aux idéaux de paix et de justice que nous partageons tous. À chacun et à tous je voudrais transmettre les félicitations du Premier Ministre, Dr. Louis-Georges TIN et du Président du Parlement du SOAD, l’Honorable Melvin Brown.

Vive le Bénin véritablement souverain!
Vive la coopération Bénin-SOAD!
En avant pour la Terre Promise : les États-Unis d’Afrique!

Pr Désiré Salif Baloubi

Source : Matin Libre

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