Conditions exécrables de vie et de travail: Les dockers appellent Talon au secours : Les dockers, précédemment employés par l’ex Société béninoise

Les dockers, précédemment employés par l’ex Société béninoise de manutention portuaire (Sobemap) et désormais rattachés au Bureau d’embauche unique (Beu) souffrent le martyr. Exacerbés par la misère dans laquelle ils végètent, ils appellent le Chef de l’État au secours, en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. 

 

La situation des dockers n’est guère reluisante depuis leur rattachement au Bureau d’embauche unique. Ces travailleurs qui chargent et déchargent les navires et qui sont payés à la tâche appellent Patrice Talon au secours. Désœuvrement, maladies et des décès. C’est le lot quotidien des dockers béninois exerçant sous la coupole du Bureau d’embauche unique.

En effet, conformément au décret N°2022-528 portant organisation de l’embauche et de la Gestion de la main-d’œuvre docker dans les ports et plateformes logistiques portuaires en République du Bénin, le Bureau d’embauche unique a été mis en place Depuis le 1er février 2023. Sa création est motivée par les mauvaises conditions de vie et de travail qui ont souvent été décriées par les dockers, tacherons et ouvriers travaillant au Port de Cotonou. Le gouvernement béninois a donc fait suite à leurs plaintes légitimes en initiant cette réforme dont l’objectif est d’améliorer leur situation. Mais à l’arrivée, c’est la désolation qui se note dans le rang des concernés. La période d’essai n’en finit point, la convention collective tarde à prendre corps et les dockers ne savent plus à quel saint se vouer. Ils sont incapables de se nourrir, de se loger, et d’assurer la scolarisation de leurs enfants. Des démarches à l’endroit des autorités et des banques pour bénéficier des prêts scolaires à la veille de la rentrée se sont révélées infructueuses.

Incapables de payer leurs loyers, nombreux sont les dockers qui sont obligés de s’entasser dans les locaux de la structure qui les emploie et dans une promiscuité qui laisse la porte ouverte à toutes sortes de maladies. « La prison est mieux que le port de Cotonou » s’est exclamé l’un d’eux. Étant payés à la tâche, leur situation se trouve aggravée par la morosité qui règne au port de Cotonou, suite à la fermeture des frontières bénino-nigériennes. Les navires se font de plus en plus rares et le chômage monte en puissance dans leurs rangs.

Face à ce tableau sombre, les dockers n’ont plus autre recours que d’appeler le chef de l’État au secours. Ils invitent Patrice Talon à se pencher sur leur sort, en vue de l’amélioration de leurs conditions de travail.

 

M.M.

Source : Matin Libre

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