En pleine composition d’examens de fin d’année : Des accouchements qui interpellent


Une nouvelle naissance est encore enregistrée cette année en pleine composition dans un centre d’examen du Bepc. Depuis quelques années, ces cas sont devenus récurrents et chaque année, des jeunes filles accouchent en salle d’examen dans des conditions peu recommandées. Pour le cas qui défraie actuellement la chronique, la jeune candidate au BEPC a donné vie à un garçon sans recourir à une maternité. C’est anormal ! En plein 21ème siècle, aucun accouchement ne doit être fait en dehors d’une installation hospitalière. Celle-ci l’a échappé bel en accouchant sans incident. Car, fort heureusement le centre de composition situé dans la grande ville d’Abomey-Calavi dispose d’une infirmerie fonctionnelle et équipée. De plus, la jeune maman a eu la chance d’être prise en charge par une sage-femme qui était de permanence et en 1 heure 20 minutes, la délivrance a eu lieu. Mais, ces dispositions de sécurité sanitaire ne sont pas prises dans tous les établissements sur toute l’étendue du territoire. Il y a des zones très reculées qui souffrent d’infrastructures et dont les formations sanitaires peuvent être situées à plusieurs kilomètres. Cette candidate n’aurait pas été prise en charge par une professionnelle et dans de bonnes conditions qu’on aurait pu connaitre le pire. Tenez ! Dans un centre de composition perdu au fin fond d’un hameau sans infirmerie, comment la candidate en fin de grossesse aurait pu bénéficier de soins adéquats ? Même s’il fallait la conduire dans une maternité, il est certain que le chemin aurait été long. Par ailleurs, il va sans dire que les sanglots d’une femme en travail ne peuvent que perturber la quiétude des autres candidats en composition. Et forcément, plusieurs minutes seraient perdues sur le temps imparti pour traiter l’épreuve.

Face à tout ceci, il faut des mesures idoines des autorités compétentes histoire d’anticiper sur d’éventuels drames. Ce qui est certain, c’est un fait de société que les autorités en charge des enseignements et celles en charge de la santé de la population doivent prendre au sérieux. D’ailleurs, il ne serait pas exagéré qu’une candidate en fin de grossesse soit exemptée de l’examen qui est un moment de stress. Cela suppose qu’elle devrait être sous surveillance médicale et mis au repos le temps qu’elle accouche et puisse si possible se rattraper pendant la session des malades. Dans tous les cas, il y a lieu de prendre un arrêté pour définir le traitement à administrer aux élèves en état de grossesse afin d’éviter des accouchements en pleine composition. Les candidats doivent présenter des certificats médicaux qui permettent de déterminer par les responsables la période à laquelle l’accouchement peut probablement intervenir. Par ailleurs, cette actualité est un appel aux autorités étatiques afin qu’elles puissent, dans la mesure du possible, offrir à tous les établissements scolaires des infirmeries bien équipées et fonctionnelles.

Ange M’poli M’TOAMA

Source : Fraternité

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