En prison depuis la présidentielle de 2021: Une année universitaire de plus sans plusieurs étudiants ?

2021 est passée mais ses douleurs persistent toujours. Ceci, dans le cœur d’une kyrielle de d’étudiants et de leurs parents. Et pour cause, privés de leur liberté depuis bientôt trois ans, ces jeunes, qui croupissent en prison, voient, au fur et à mesure que le temps passe, leur avenir hypothéqué. Arrêtés en effet dans le cadre de la présidentielle dernière, ils sont pour la plupart détenus sans jugement. Ayant dare-dare perdu deux années universitaires dans ce méli-mélo judiciaire, le risque pour qu’ils en perdent une troisième et grand. D’autant plus qu’à quelques semaines de la rentrée universitaire 2023-2024, nul ne peut présager de leur sort. Alors que leurs géniteurs, proches, personnalités politiques et de la société civile ainsi que des responsables étudiants ont, depuis ces événements sombres de crise politique ayant marqué la présidentielle de 2021, appelé à leur libération, rien ne bouge. Convaincus que l’espoir est toujours permis, ces responsables étudiants du Bénin, une fois de plus, compatissent aux douleurs des parents et demandent à nouveau la clémence des autorités béninoises dont le Chef de l’État Patrice Talon en premier. Cela, afin de faire libérer, tel un père de la nation, ces jeunes étudiants incarcérés. « En votre qualité de père de la nation, nous vous prions de bien vouloir pardonner ces étudiants afin qu’ils recouvrent liberté sans quoi leur étude universitaire sera au statuquo. Nous avons espoir que vous allez faire parler votre cœur, c’est d’ailleurs pourquoi notre silence depuis que nos camarades ont été arrêtés. Vu que votre agenda est toujours chargé, notre message de plaidoyer va certainement vous rappeler ce dossier qui a trop duré afin que nos camarades reviennent nous voir avant la prochaine année universitaire », lit-on dans un message du Président du collectif des étudiants du Bénin, Dieudonné Ahuissi. Ouvrant à nouveau la brèche de l’esprit du pardon teintée de réconciliation, ces jeunes étudiants ont donc soif de retrouver leurs pairs en situation d’amphi. Au-delà des parents, amis et camarades, l’Etat aussi manifeste son désir de voir cette page noire le l’histoire politique du Bénin se refermer. Il suffira donc qu’il agisse davantage pour. L’espérance demeure !

M.M

Source : Matin Libre

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