Explosion à l’Ecole nationale des officiers de Toffo : Eviter ces drames à l’avenir, un impératif


Une dizaine de militaires blessés. C’est le bilan de l’explosion qui a secoué dans la journée d’hier l’Ecole nationale des officiers de Toffo. Alors qu’ils effectuaient une simple opération de transfert de matériels obsolètes, ils étaient loin d’imaginer que cette activité plongerait l’armée et la nation toute entière dans le désarroi. Ce n’est jamais simple de manipuler sans risques des matériels militaires. Qu’il s’agisse des armes, des munitions ou des équipements, il faut une expertise particulière pour mener à bien ces opérations à risque. Quand il s’agit de matériels obsolètes, la délicatesse de la mission appelle à l’observance de règles de sécurité strictes. On ne peut pas transporter des matériels militaires, qui plus est obsolètes, comme on transporte des meubles lors d’un déménagement. Une opération normale à laquelle les troupes sont habituées peut tourner au vinaigre au moment où on s’y attend le moins. Mais si habituellement, en dépit du caractère anodin de l’opération, des précautions utiles sont prises, les conséquences en cas d’accident seraient moins désastreuses. S’il a fallu faire recours après l’explosion aux experts du Centre de perfectionnement aux actions post-conflictuelles de déminage et de dépollution (Cpadd), il faut veiller à l’avenir à les solliciter toutes les fois que le matériel sensible sujet aux explosions est manipulé ou déplacé.

Quoique régulière, la mission de transfert des matériels militaires n’était pas moins dangereuse. Cultiver le réflexe de l’anticipation rendrait service aux forces de défense et de sécurité qui sont constamment exposées à toutes sortes de drames de par la nature de leurs activités. S’ils ont fait le serment d’aller jusqu’au sacrifice suprême, il n’en demeure pas moins que protéger leur vie et leur intégrité physique doit être une préoccupation majeure. Il faut espérer qu’à la suite de cet accident, toutes les casernes bénéficient désormais de mesures de sécurité qui mettent à l’abri les hommes en armes lorsqu’ils sont au contact de matériels explosifs. Il est vrai qu’on ne peut tout prévoir à 100% surtout dans un pays pauvre comme le Bénin, mais on peut au moins éviter de tendre constamment les bras à la fatalité, en développant avec les moyens de bord, des attitudes de responsabilité, chaque fois et toutes les fois.

Source : Fraternité

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