Guéguerre entre soutiens d’Aïvo et de Madougou : Le combat n’est pas là !

Une guéguerre s’observe entre le camp des prisonniers politiques Joël Aïvo et celui de Reckya Madougou. Cette confrontation n’honore pas l’opposition en général, quand on sait que les prochains défis qu’elle est appelée à relever vont au-delà de ces querelles de coépouses.

C’est désormais de notoriété publique ! Entre la team Joël Aïvo et celle de Reckya Madougou, ça se chamaille. Alors que les rumeurs ont toujours fait vent d’un certain mécontentement des affidés de l’homme politique emprisonné depuis trois ans et condamné à dix ans pour blanchiment de capitaux vis-à-vis des proches de Reckya Madougou également condamnée à vingt ans de prison pour terrorisme, tout est depuis peu, clair. « (…) Comme l’entourage du Professeur Joël Aïvo le redoutait, la visite bruyante du Parti Les Démocrates et le buzz médiatique organisé autour ont atteint l’objectif que certains membres de la délégation LD s’étaient visiblement fixé : celui de piéger le personnel pénitentiaire de Cotonou et créer des problèmes au Professeur Joël Aïvo.

Pourtant, ce mercredi 27 mars, j’ai moi-même appelé les responsables de cette opération à savoir messieurs Eric Houndété, 1er vice-président du parti, Renaud Agbodjo, avocat de Mme Madougou et Guy Mitokpè, responsable à la communication du parti, pour les prier de ne pas instrumentaliser la détention du Professeur Aïvo et d’éviter de faire de leur passage improvisé de quelques minutes, une exploitation politicienne.

Après tout, la visite à un prisonnier est un acte de solidarité. Elle devrait avoir un aspect d’humanité et de compassion qui ne peuvent s’accommoder de  la politique politicienne. Depuis trois 3 ans, le Professeur Joël Aïvo affronte seul, mais dans la dignité, cette épreuve que lui imposent ses convictions politiques. À défaut de le soutenir sincèrement, je demande que son épreuve ne soit pas un fonds de commerce qui a pour conséquence de dégrader ses conditions de détention dont peu de personnalités politiques se soucient en vérité (…) », a stipulé ce 29 mars à travers un communiqué, Barkatou Sabi Boun, Déléguée Générale de Génération Aïvo. Cette batterie de récriminations prouve donc à suffisance la tournure de la guéguerre. Seulement, elle semble inopportune et inutile.

Car, ce n’est pas de ça qu’à besoin l’opposition actuelle encore moins les deux acteurs politiques en conflit avec la justice. Alors que toutes les initiatives et appels invitant à la libération de ces détenus qualifiés de politiques ont fait jusque-là long feu, il est évident que ce ne sera pas la division des deux camps qui viendra favoriser leur libération. À l’heure actuelle où les textes électoraux sont corsés et demandent encore plus de dynamise, de solidarité et de tact à toute l’opposition actuelle qui caresse le rêve de l’alternance en 2026, étaler les divergences et incompréhensions est tout sauf un acte bien mûri. C’est plutôt donner de l’eau au moulin de ceux qui ont toujours pensé qu’ils méritent ce qui leur arrive. Aux deux camps, le combat n’est donc pas là.

J.G

Source : Matin Libre

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