(Satisfécit décerné à Adam Bagoudou, au Consul et au ministre Shegun Bakari)

L’organisation de l’édition 2023 du pèlerinage à la Mecque par le gouvernement béninois se révèle, à l’exception de quelques ratés, être un succès. S’il faut décerner un satisfecit au ministre des affaires étrangères, Shegun Bakari, à l’Ambassadeur du Bénin en Arabie Saoudite, Adam Bagoudou ainsi qu’à l’Agence pour la gestion de la logistique des officiels (Aglo) pour les dispositions pratiques prises pour un agréable séjour des pèlerins en terre saoudienne, des couacs restent à déplorer.

 

Le gouvernement beninois peut bien se féliciter d’une organisation réussie du Hadj 2023 malgré quelques couacs déplorés çà et là. Depuis quelques jours, les pèlerins béninois sont tous rentrés au bercail après un séjour en Arabie saoudite où, selon des témoignages recueillis, ils ont pu accomplir dans des conditions plus ou moins bonnes, les rites du Hadj. Alors que le voyage a été très confortable à bord de Air Turkish, l’hébergement n’a pas forcément été ce que l’on aurait souhaité bien que les pèlerins béninois soient tous logés dans des hôtels de luxe. Selon les témoignages de plusieurs pèlerins, l’Ambassadeur Adam Bagoudou et le Consul étaient présents à leurs côtés depuis leur arrivée en terre saoudienne jusqu’à leur départ pour Cotonou. “Ils étaient même venus jusqu’à Jeddah pour s’assurer que nous prenions départ de l’Arabie saoudite dans de très bonnes conditions“, a  laissé entendre un pèlerin. La navette fut fortement appréciée également. Le mérite revient également au ministre des affaires étrangères, Shegun Bakari et à l’Agence pour la gestion de la logistique des officiels (Aglo) pour les efforts consentis.

De sérieux couacs déplorés…

Malgré les dispositions pratiques prises, d’importants ratés ont bien entaché l’organisation.  Des témoignages des pèlerins sur leur séjour en terre saoudienne, les engagements pris quant à l’hébergement n’ont pas été véritablement honorés. Déjà à Médine, alors qu’il est prévu normalement que les pèlerins aient droit à quatre nuitées, beaucoup de pèlerins béninois n’ont eu droit qu’à une seule nuitée, confie une source proche des convoyeurs. Il s’est fait, par ailleurs que certains pèlerins se sont retrouvés à la Mecque alors que leur passeport se trouve toujours à Médine.

De même, selon les témoignages recueillis, le gouvernement s’était engagé à héberger les pèlerins dans des hôtels qui ne soient distants de plus de 500 mètres à 1 kilomètres de la Kaaba mais des pèlerins béninois se sont retrouvés hébergés à plus de 03 kilomètres. Toute chose qui a empêché beaucoup de pèlerins de pouvoir prier, comme voulu, à la mosquée Al-Harâm.

 Plus important, les pèlerins béninois n’ont pas résidé aux trois endroits prévus dans l’accomplissement du Hadj. S’ils ont été hébergés à Arafat et Mouzdalifa, ils n’ont pas réellement séjourné à Mina comme prévu. Ils ont plutôt été logés à Mouzdalifa alors qu’ils pensaient séjourner à Mina. Ce que déplorent plusieurs pèlerins béninois. Plusieurs pèlerins déplorent également le fait que l’ascenseur ne soit vraiment accessible dans certains hôtels à la Mecque. Le risque de bousculade planait bien à cette étape. Il est donc vivement souhaité, qu’après la mission d’inspection, qu’une autre mission soit dépêchée afin de s’assurer effectivement des dispositions prises.

Le véritable hic reste, en fait, le menu, la nourriture. Le menu proposé aux pèlerins béninois laisse à désirer. S’il faut se contenter des œufs bouillis tous les matins, le riz était l’unique plat offert aux pèlerins dans l’après-midi. Ce que beaucoup de pèlerins n’ont pas apprécié. Selon un autre pèlerin, la qualité et la quantité de la nourriture servie aux pèlerins béninois laissent perplexe. Chose curieuse, les plats n’étaient pas servis à temps, selon un autre pèlerin. A l’en croire, des pèlerins ont dû dépenser l’argent destiné à l’achat de souvenirs pour s’acheter à manger et d’autres ont dû prêter de l’argent pour se nourrir. Ce qui est bien déplorable. Cet aspect de l’organisation doit être impérativement repensée alors certains convoyeurs déplorent la non-prise en compte des recommandations faites à ce propos. Toutefois, il faut déjà décerner un satisfecit au gouvernement pour avoir garanti aux pèlerins, trois plats par jour.

L’autre réalité est que les structures de convoyage ne disposent pas d’un effectif adéquat de personnel médical pour répondre promptement aux besoins sanitaires des pèlerins. L’idéal serait qu’au moins deux médecins et un infirmier accompagnent chacune de ces structures.

Ces derniers s’interrogent également sur le rôle réellement joué par les membres de la délégation officielle. Ceux-ci, malgré leur nombre important, n’auraient pas vraiment assisté les pèlerins ou encore moins les sociétés de convoyage.

Alors qu’on aurait pu prévoir un badge spécial pour permettre aux convoyeurs de jouer pleinement leur rôle, ces derniers confient se retrouver sans aucune responsabilité quant à la prise en charge des pèlerins. Et ceci, malgré leurs nombreuses expériences en la matière. Même sur les sites de regroupement, les encadreurs semblent avoir plus de privilèges que les responsables des sociétés de convoyage. Il faudra également déplorer le sort réservé aux pèlerins du cinquième vol qui a accusé de retard. Les convoyeurs, n’ayant pas été informés, ont conduit les pèlerins à l’aéroport. Les pèlerins ont été malheureusement abandonnés à l’extérieur pendant un long moment sans avoir accès au site de regroupement.

Le pèlerinage ou le Hadj est l’un des cinq piliers de l’Islam. Et son accomplissement coïncide avec la célébration de la fête d’Aïd el kabir en ce sens que c’est la montée du pèlerin sur le mont Arafat qui exige l’immolation d’un mouton en sacrifice à Allah, le très Miséricordieux.

A.B

Source : Matin Libre

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