Intégration des politiques de réduction des risques de catastrophe et d’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta : Le Bénin renforce ses capacités de réponse aux inondations et sécheresses

La ville de Cotonou a abrité du 23 au 24 avril 2024 à Bénin royal hôtel, l’atelier national sur l’intégration des politiques de réduction des risques de catastrophe et d’adaptation au changement climatique aux niveaux local, national et transfrontalières dans le Bassin de la Volta. Organisé conjointement par le Partenariat National de l’Eau du Bénin (PNE-Bénin) avec l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV) et le Partenariat Mondial de l’Eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO), cette rencontre vise à améliorer les mesures de gestion intégrée des risques des inondations et de la sécheresse (GIRIS) et d’adaptation au changement climatique (ACC) dans la portion nationale du bassin de la Volta au Bénin.

Ouvert par le Directeur Général de l’Eau (DG/Eau), Kolawolé Saïd Hounkponou, l’atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Intégrer la gestion des inondations et de la sécheresse et de l’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta (VFDM) ». Pour lui, l’atelier a pour objectif, d’amener les parties prenantes à réfléchir sur deux questions fondamentales à savoir : comment assurer l’intégration des politiques de risque de catastrophe et d’adaptation au changement climatique aux niveaux local, national et transfrontalières dans le BV et comment améliorer le mécanisme de collaboration et de coordination institutionnelle pour l’intégration de ces politiques à ces mêmes niveaux.

Tout en précisant que l’atelier a été initié au profit des différentes parties prenantes afin de capitaliser les acquis et résultats du projet en termes de gestion des inondations et de sécheresse, de prévision, d’alerte et de production de bulletin dans un premier temps puis dans un second temps, de définir des stratégies de réduction des risques pouvant permettre d’aller de l’avant pour le mieux-être des communautés. Pour terminer, il a insisté sur la nécessite de prendre conscience des effets du changement climatique afin de développer ensemble, des stratégies adaptées et adéquates pour réduire la vulnérabilité des communautés locales.

En rappelant le contexte, le Chargé technique du projet et membre de l’ABV, Boukari Niampa, a soutenu que le projet qui a démarré ses activités en juin 2019, a permis en 5 ans, d’obtenir des résultats et acquis satisfaisants. Parmi les résultats obtenus, souligne-t-il,  on note la mise en place d’une plateforme d’échanges, de production de données hydrométéorologiques, de production de bulletins, de diffusion des alertes précoces aux inondations et aux sècheresses, la cartographie des risques de catastrophes, des profils de la vulnérabilité du BV, des initiatives locales de gestion des inondations et de sècheresse et le renforcement des capacités des acteurs au niveau local sur les questions de prévision, de gestion des inondations et de sécheresse, d’alerte, les comportements résilients face aux risques des catastrophes. Aussi, soutient-il, grâce au projet, des exercices de simulation ont été conduits pour amener les communautés à s’organiser elles-mêmes dans le but de répondre favorablement aux alertes afin de minimiser les risques ou les impacts aussi bien sur les conditions de vie que sur les moyens d’existence de ces communautés.

Pour le Secrétaire exécutif du PNE-Bénin, André Zogo, toutes les activités menées dans le cadre du projet méritent d’être inscrites dans une dynamique de pérennisation. C’est pour cela, souligne-t-il, qu’il est important que l’on puisse assurer l’intégration de ces politiques de risques de catastrophes et d’adaptation au changement climatique aux niveaux local, national et transfrontalières dans le bassin de la Volta. Les échanges et discussions se déroulement autour de trois communications en lien avec les thématiques de l’atelier avec des travaux de groupes pour approfondir les réflexions sur comment réussir cette intégration des risques de catastrophe et d’adaptation dans les politiques pour renforcer la résilience au changement climatique des communautés locales.

Alain TOSSOUNON (Coll.)

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