La politique fiscale du Bénin, un cas d’école selon le FMI

Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) a séjourné au Bénin pendant deux semaines dans le cadre d’une mission qui englobe trois composantes. Les experts du FMI au terme de leur séjour, se sont dits très impressionnés de la conduite de la politique fiscale du pays qui pour eux, doit faire école.

La revue du programme économique et financier approuvé par le Conseil d’administration du FMI en 2022 ; la première revue du programme climat approuvé par le FMI en décembre 2023 ; et les consultations au titre de l’article 4 de 2024, qui est un exercice que l’institution de Bretton Wood mène dans tous les pays membres du FMI qu’il y ait programme ou pas ; sont les trois composantes d’une mission des experts du FMI au Bénin. Au terme de la mission qui a duré deux semaines, la mission a fait ses appréciations.

Selon Constant LONKENG, chef de mission, le Bénin a une économie exceptionnellement résiliente qui va au-delà des attentes du FMI. Au cours de la dernière mission, le Fonds monétaire international à l’en croire, avait projeté une croissance de 5.6% de PIB ; mais les estimations actuelles, portent la croissance à 6.4%. Un écart plus énorme et impressionnant étant donné que l’économie béninoise à l’instar d’autres économies de la région, sont sujettes à « des chocs immenses », et la fermeture des frontières avec le Niger depuis le coup d’Etat, en ce qui concerne le Bénin, a fait savoir le chef de mission, très impressionnés de la conduite de la politique fiscale au Bénin. Un cas d’école, parce que le pays selon lui, est entré en crise avec « une position de finances publiques très robustes ». Ce qui d’après lui, a permis à l’Etat de déployer sa force pour soutenir l’économie en période de crise.

Pour la mission du FMI, la résilience de l’économie béninoise repose sur des facteurs. Selon le chef de mission, les secteurs traditionnels du Bénin ne sont pas au top. Il y a des substitutions et d’autres secteurs qui émergent. Ce qui, selon lui, soutient la résilience qu’on observe, et qui relève de la diversification en cours.

La mission du FMI a visité la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) pour la 3e fois dans le cadre de cette mission. Cette zone selon Constant LONKENG, est « témoin de la transformation graduelle ». « Cette fois-ci, on a vraiment senti un saut qualitatif en terme d’activités, et on le voit aussi dans les données agrégées (le boom observé au niveau de l’investissement public-privé) », a-t-il témoigné. L’idée selon lui, c’est « de voir comment le capital humain pourra complémenter le capital physique pour vraiment booster le potentiel de croissance du Bénin ».

En dépit des résultats positifs notés, les experts du FMI ont suggéré des pistes pour plus de succès de l’économie béninois. Le pays pour eux, doit rester engagé dans la politique public, les débats publics pour avoir l’empreinte sur la conduite de la politique publique. Avec une société civile très forte, il s’agit de voir comment maintenir le dialogue pour que les voix, les différentes voix soient reflétées dans la conduite de la politique publique comme c’est le cas actuellement, a indiqué l’équipe conduite par Constant LONKENG.

Cette performance de l’économie béninoise a été saluée lors d’une séance de travail avec le ministre d’État chargé de l’économie et des finances, Romuald WADAGNI, entouré des membres de son cabinet, et Nicolas YENOUSSI, directeur général des impôts (DGI).

F. A. A.

Source : 24 HEURES AU BENIN

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