« L’argile » de Arcade Assogba : Ce film qui peint les réalités culturelles du Bénin


 » L’Argile » est un long métrage réalisé par Arcade Assogba, un jeune réalisateur béninois. Présenté en avant-première aux cinéphiles le mercredi dernier au centre culturel Artisttik Africa, ce film retrace l’histoire d’une ville chargée d’histoire, Ouidah. Par ricochet, la trame en touche une le parcours d’un festival cinématographique de renom, ‘’Quintessence » D’une durée d’environ 78 min, ce film dont la production a pris en compte un nombre important de figures de proue de la cinématographie béninoise, plonge le cinéphile au cœur d’un palpitant récit-fiction où les réalités bonne ou peu agréable de la tradition africaine et notamment béninoise conjuguent et communiquent de fortes sensations. Entre rapport incestueux et rites dédiés aux divinités et aux morts, le réalisateur fait savourer les délices d’une culture accomplie, celle du Bénin. Chronologiquement, le film se déroule à Ouidah, ‘’John » joué par Jean Odoutan qui vit difficilement la situation que lui impose Franciska son épouse, et se livre au sport de façon démentielle attirant au passage de vulgaires plaisanteries des voisins de « l’Argile », toute la ville donc. En ce moment l’organisation de la 13ème édition de son festival ‘’Quintessence » se prépare activement avec son équipe constitué de jeune de Ouidah. L’information est relayé par les ragots de ‘’L’Argile » puis amplifié par ‘’Radio Brouillée », le jeune griot moderne qui, aidé de son entonnoir, passe le message d’annonce des films vedettes. Dans la foulé ‘’Ludivine » jouée par Nathalie Houvo-Yèkpé, la fille du chef quartier qui est dans la vingtaine s’est laissé emporter par le charme que répand désormais le fameux John et son mirobolant projet de réalisation de la 13ème édition de son festival. Alors qu’entre temps, elle attendait déjà un bébé d’un vieux oisif surnommé ‘’Le Philosophe émérite ancien » joué par le musicien chanteur béninois Marcel Padey. Et c’est là tout le charme de ce film qui mérite d’être regardé. Le film ‘’L’Argile », en dehors de célébrer un festival et indirectement les réalités culturelles d’un peuple, est un véritable chef d’oeuvre. Mieux, ce film dont le début de la production remonte à, il y a dix ans en arrière, dénote de par sa sobriété, en terme d’effet, de sonorité, de décor et autres, combien les réalisations cinématographiques au Bénin sont orphelines de financement et d’accompagnement. Rappelons que ce long métrage sera projeté une fois encore le 28 juillet prochain avant de prendre l’envol pour des tournées.

Marina HOUNNOU (Coll.)

Source : Fraternité

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