Les « Boo Technologies » exposés à la 7e édition de la conférence de « 10 janvier : Et après ? »

Le professeur Raymond ASSOGBA, initiateur de la conférence annuelle dénommée « 10 janvier : Et après ? », a organisé samedi 27 janvier 2024 sur le campus d’Abomey-Calavi, la 7e édition. « Faisons l’autopromotion des Boo Technologies », c’est le thème développé au cours de la conférence à laquelle ont pris part des Hùnnↄ et Hùnnↄgan (dignitaires de vodun) dont Sylvain ADOHO alias Me Bobos, parrain de l’évènement, Ferdinand KPOHOUE, directeur de l’Ecole nationale des sciences et techniques de l’information et de la communication (ENSTIC) de l’université d’Abomey-Calavi (UAC), du président du Conseil supérieur et mondial de l’enseignement du vodun (CoSMEV), et des étudiants.

Pour les 10 prochaines années, le professeur Raymond ASSOGBA, enseignant de Boologie à l’UAC, discipline destinée à promouvoir les savoirs et connaissances ancestrales fondés sur la trilogie Fa-Vodun-Boo entend faire de l’autopromotion des Boo Technologies, sa cheville ouvrière. Au cours de la conférence annuelle dénommée « 10 janvier : Et après ? » samedi 27 janvier 2024, il a révélé trois Boo Technologies qu’il définit comme des « atouts du boo pour atteindre des objectifs définis », et relevant de l’association des éléments du règne animal, végétal, et minéral. Il a cité le Tolɛgba (Lègba de la communaté), le Ka-kplékplé et le Adↄgo-Fa.

Le Tolɛgba selon le professeur, est un Lɛgba utilisé comme politique publique, de construction et aménagement d’un territoire. C’est un Boo Technologie utilisé d’après lui pour la gestion de la quiétude des populations en temps de paix ; et de maintien de la sécurité, en temps de guerre.

Le Ka-kplékplé suivant les explications de Raymond ASSOGBA, est « le partage de repas avec les parents défunts ». Le but visé étant de « bénéficier de leurs forces, lorsque le ‘’favi » se trouve en déficit de performance dans ses entreprises ».

Le Adↄgo-Fa enfin, est la prise en charge clinique de la grossesse d’une femme dès le troisième mois de la conception, jusqu’à la détection du jↄtↄ du bébé à la naissance, en passant par le Fa-kikan. La loi pour mobiliser un boo-technologie selon le professeur, est le « fa-Kikan » (culte de la divination largement répandu au Bénin, notamment dans la région méridionale du pays. Dans son développement, Raymond ASSOGBA a insisté sur la nécessité d’avoir son Fa car, dira-t-il, qui n’a pas son Fa, est exposé à toutes les escroqueries.

Se référant aux systèmes de gouvernance inspiré du modèle occidental ; le franc CFA, etc, l’initiative « le 10 janvier : Et après ? » donne selon lui, la légitimité de citer le Fa et le Lègba comme des éléments pour se délivrer de l’escroquerie occidentale, tout en gardant les liens de coopération. C’est un cadre de concertation et de réflexion pour éveiller la « conscience collective », permettre à la jeune génération de découvrir les réalités de leurs ancêtres et d’acquérir le « complexe de supériorité », a-t-il précisé avant d’exhorter les uns et les autres à « faire front contre DAVOS et de réinitialiser la vie sociale béninoise aux boo-technologies ».

A sa suite, Sylvain ADOHO, parrain de la 7e édition de « 10 janvier : Et après ? », a souligné que le Fa est une science qui englobe tout. « Il n’y a rien qu’on puisse voir, connaître ou même ignorer, et qui ne soit inscrit dans le Fa », a-t-il confié.

Pour sa part, le professeur Ferdinand KPOHOUE, directeur de de l’Ecole nationale des sciences et techniques de l’information et de la communication, a apporté quelques clarifications au sujet du fondateur et l’inventeur de la Boologie. D’après ses explications, si feu Jean-Marie C. APOVO a eu le mérite de fonder la Boologie, ce n’est qu’après son décès en 2016 que Raymond ASSOGBA, à travers la publication du manuscrit de l’Epistémologie de la Boologie, ses nombreux écrits, l’organisation de colloques et conférences, a contribué à révéler davantage la discipline. Ce qui fait de lui, l’inventeur de la Boologie. Il a même proposé un Master en Boologie qu’il a transmis au Conseil scientifique de l’UAC.

La danse ‘’Gunbe » des étudiants des Collines et un sketch sur les « Djowamon culturels » ont été les temps forts de la 7e édition de la Conférence « 10 janvier : Et après ? ».

F. A. A.

Source : 24 Heures au Bénin

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