Les feuilles de crincrin : Le trésor mal exploité

By Wa sé xo 12 mois ago

Le crincrin encore appelé « corète potagère » est une plante qui se cultive beaucoup au Bénin et qui est utilisée pour accompagner toutes les différentes pâtes que nous faisons à base de céréales et de tubercules, de la pâte de maïs nationale, au Télibo en passant par l’igname pilée ou le Eba (pâte de gari). Le gluant de cette sauce rend le repas spécial, je ne vous apprends rien.

D’une part, les feuilles de crincrin bouillies, comme tous les autres légumes feuilles locaux contiennent de l’eau en abondance, plus de 81,4g d’eau ; 4,4 g de protéines, presque pas de lipides mais 3,2 g de glucides. L’une des caractéristiques qui font d’elles un allié de la santé est qu’elles sont riches en fibres. En effet, elles représentent environ 1/3 des besoins journaliers recommandés par l’organisation mondiale de la santé pour 100 g consommés.

D’autre part, cet aliment qui est plutôt accessible financièrement vous apporte pour 100g, 5,5mg de fer, du calcium, du magnésium et du potassium. Il peut donc être utilisé dans le processus de diversification alimentaire des enfants afin de participer à combler les besoins nutritionnels en minéraux de nos bouts de chou.

Bien souvent en voulant consommer le crincrin, nous rajoutons des exhausteurs de goûts, beaucoup trop d’huile, de sel et trop de source de protéines. Le « ninnouwi 04 pièces » reste une préférence de nombreux béninois. Nous gagnerons alors à :

– Ajouter le sel bien après avoir mis tous les ingrédients y compris les sources de protéines qui sont préalablement salées ;

– Diminuer les quantités d’huile dans la sauce ;
– Éviter les exhausteurs de goût en préférant les épices naturels (ail, poivre, oignons, gingembre) ;
– Manger la sauce de crincrin, ne vous contentez pas de deux ou trois cuillères à soupe, mangez-la en bonne quantité.