Libération de Madougou, Aïvo et Cie: Le Prof. Désiré Baloubi demande la clémence de Talon

Comme à ses habitudes depuis plusieurs décennies qu’il vit aux Etats-Unis, Dr Désiré Salif Baloubi ne manque pas de venir au bercail chaque Eté. Ces vacances 2023, il y est encore, et ce dimanche 2 juillet, le Professeur titulaire de Chaire en Anglais et Linguistique appliquée, Expert en communication publique était l’invité de l’émission ‘’Zone Franche’’ de la chaîne de télévision Canal3-Bénin. Au menu, les questions de gouvernance politique, de conflits et crises, de démocratie et développement en Afrique. Mais en conclusion, l’Universitaire, Béninois de la diaspora, animateur sur la chaîne panafricaniste Tempo Africa Tv, a profité pour adresser un message aux autorités béninoises notamment au chef de l’Etat, Patrice Talon.

 

« Je profite donc de cette opportunité pour saluer les autorités du pays et pour aussi leur souffler que dans la diaspora nous sommes essoufflés. Nous sommes essoufflés, il faut que la diaspora puisse renforcer l’Afrique, le Bénin et les pays individuellement. Mais il faut aussi que ces pays puissent renforcer cette diaspora », lâche le Pr Désiré Salif Baloubi dans sa conclusion. Membre du « Parlement de l’Etat de la diaspora africaine », il se dit prêt à mettre ses expériences au service de son pays. « Je suis arrivé c’est pour apporter ma contribution. Lorsque vous allez à la chasse, vous ramenez le gibier chez vous. Je pense au pays, qu’est-ce que le Bénin peut gagner de l’Etat de la diaspora africaine ; vraiment, j’en sais quelque chose et je voudrais que les gens prêtent oreilles suffisamment ». En attendant, lorsque l’invité a été interpellé pour ce qu’il préconise pour le développement de l’Afrique, il a laissé entendre : « J’ai fini par comprendre ce que l’autre appelle l’économie fondamentale pour un développement à visage humain ». L’autre dont parle ici le professeur Baloubi, c’est l’acteur politique béninois, Bertin Coovi. « Il a donné ce label, économie fondamentale. Je ne peux pas ici le remplacer pour vous définir cela mais cela m’a plu. Il faut compter d’abord sur ses propres forces, il faut produire ce que l’on consomme, il faut consommer ce que l’on produit, il faut le faire avec tout le sérieux qui s’impose, il faut de la discipline parce que si vous n’êtes pas disciplinés, vous ne pouvez pas gérer votre économie. Il y a l’économie, il y a les finances, il y a la monnaie et les autres. Ces trois chosent concourent à régler un problème fondamental ; le bonheur que nous cherchons », a déclaré l’invité de Zone Franche. Et d’ajouter : « Merci aussi pour nos dirigeants que j’aime beaucoup, et je voudrais les saluer pour les efforts qu’ils font. Je sais qu’il y a des grincements de dents et ces grincements de dents, il y en a toujours. J’ai presque 70 ans mais, de mémoire d’homme, il n’y a pas ce gouvernement qu’on puisse dire qu’on a applaudi pendant qu’il était en exercice. On a toujours critiqué, il y a toujours des gens pour dire qu’ils font mal (…). Malheureusement, c’est ainsi. Quand vous êtes là pour servir véritablement, vous devez avoir le dos large ».

 ‘’ (…) pour libérer Reckya Madougou, pour libérer Aïvo, (…)’’

La détention dans les prisons béninoises de l’ancienne ministre Reckya Madougou, du professeur constitutionnaliste Joel Aïvo et d’autres citoyens arrêtés lors de la crise électorale de 2021, est visiblement une situation qui préoccupe le Professeur Désiré Salif Baloubi. A propos, l’invité de Canal 3 Bénin a consacré les dernières secondes de cette émission d’une soixante de minutes pour adresser un message principalement au chef de l’Etat, Patrice Talon : « Je ne peux pas terminer sans demander la clémence du président de la République pour libérer Reckya Madougou, pour libérer Aïvo, pour libérer ceux-là qui sont tombés sous le cou de la loi ». Il conclut : « Et je voudrais aussi que ceux-là que je viens de nommer comprennent que le pouvoir est ainsi fait. Ils peuvent se sentir lésés ou bien leurs droits violés mais le pardon, même quand vous avez raison, il faut le demander. Il faut demander pardon. Nous leur disons de demander pardon, ils n’ont pas besoin de s’agenouiller mais au fond de leur cœur qu’ils disent plus jamais cela, pour qu’il y ait réconciliation de façon véritable, sincère et honnête ».

 

Jacques BOCO

Source : Matin Libre

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