Luc Gnacadja apprécie les progrès liés au cadre de vie des Béninois

Invité du Club de L’économiste, jeudi 9 février 2023, l’ex-ministre de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme, Luc Gnacadja a apprécié les progrès relatifs à l’amélioration du cadre de vie des Béninois. Face aux professionnels des médias, il s’est prononcé sur les défis liés à l’environnement, l’architecture, le développement urbain durable, les énergies renouvelables, l’économie verte etc.

Des efforts ont été faits pour améliorer le cadre de vie des Béninois. Selon l’ex-ministre de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme, le cadre de vie des Béninois s’améliore. « Il y a du mieux, il y a du progrès. Il n’y a que des aveugles qui ne pourraient pas en conevenir », a déclaré Luc Gnacadja. Il faudrait, poursuit-il, que le Béninois lui-même joue sa partition pour que l’investissement public qui est fait, puisse produire plus de résultats. Architecte de formation, l’ancien secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la Désertification note que le cadre de vie du Béninois ne respecte pas les normes et standards. « Les Béninois n’aiment pas consulter les professionnels pour leur cadre de vie », a-t-il déploré.

Le Bénin connait une urbanisation rapide. Ce développement urbain va beaucoup plus vite que la planification urbaine et les investissements en infrastructures et services urbains. « Entre 1960 et 2020, la population urbaine du Bénin a été multipliée par 5 en 60 ans. Quand vous prenez une ville comme Abomey-Calavi, sa population a été multipliée par 5 ans en 20 ans », a affirmé l’ex-ministre. A l’en croire, il faut définir de nouvelles formes de gestion urbaine.

Luc Gnacadja a aussi noté l’accroissement de l’investissement public en milieu urbain. « Pour l’exercice budgétaire de 2023, les dépenses en capital via le ministère du cadre de vie s’élèvent à 209,5 milliards FCFA pour environ une population urbaine d’environ 6 millions d’habitants soit environ 35.000 F d’investissement per capita urbain équivalent à 7,3 fois le ratio de 1999 qui était d’environ 4.800 F per capita urbain », a-t-il relevé . Ce sont des investissements massifs qui s’inscrivent « dans un ensemble de réformes systémiques qui permettent d’assurer la durabilité des infrastructures réalisées ».

« L’Afrique a besoin d’une vraie transition énergétique »

Devant les professionnels des médias, l’ancienne autorité ministérielle sous la présidence de Mathieu Kérékou affirme que l’Afrique a besoin d’une transition énergétique. « Il y a des choses qu’il ne faut pas déléguer aux autres. Au nombre de ces choses, il y a l’énergie, parce que sans énergie, on ne transforme rien », a souligné Luc Gnacadja.

Face à l’éveil occidental consistant à la production des motos et véhicules électriques, il conseille les pays africains à suivre le même pas, tout en prenant les dispositions adéquates. « Une vraie bataille a lieu dans le monde vers les matières stratégiques qui vont faire l’économie d’aujourd’hui et de demain en termes d’énergie électrique et y compris la transition énergétique. Et l’Afrique a un potentiel incroyable », a notifié l’ex- secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la Désertification. Je voudrais, poursuit-il que les africains s’entendent comme dans le cas de la ZLECAF (Zone de libre-échange continentale africaine) pour qu’on n’exporte pas les matériaux bruts. « Que celui qui veut et qui en a besoin, vienne et transforme cela en Afrique. (…) Il y a également l’avantage de circonscrire ces industries de production d’engins électriques dans une zone bien maitrisée », a expliqué Luc Gnacadja.

L’ex-ministre de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme a aussi abordé plusieurs autres sujets. Il s’agit des impacts de l’utilisation des herbicides et des pesticides soulignant la nécessité de contrôler leur importation ; l’érosion côtière, l’économie verte au cœur du développement durable, les OGM (Organisme génétiquement modifié), les énergies fossiles, la préservation des zones humides et la C0P 27. Pour lui, il est possible de venir à bout des problèmes climatiques auxquels l’humanité est confrontée. La menace climatique selon l’architecte, nécessite des ripostes tout aussi transversales et systémiques.

Sur la question de la lutte contre les embouteillages et la pollution associée dans le Grand Nokoué, Luc Gnacadja suggère entre autres le déploiement des transports publics et la poursuite des investissements dans les infrastructures.

Akpédjé Ayosso

Josué Sossou

Source : 24 Heures au Bénin

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