Présidence de la Cour suprême, Ministère de la Justice et même lorsque l’ancien président de la Cour constitutionnelle, Joseph Djogbénou avait démissionné, leurs noms figuraient parmi les pressentis pour occuper ces différents fauteuils. Mais à l’arrivée, nenni. On constate que Jacques Atchêfon Migan et Ibrahim David Salami ne sont pas dans le casting du chef de l’Etat qui a le pouvoir discrétionnaire de nommer qui il veut ou qui il juge à même de servir à tel ou tel poste. Juristes de haut niveau, praticiens du droit avec plusieurs années  d’expérience, ils sont tous deux Avocats au Barreau du Bénin. Me Jacques Migan, ancien Bâtonnier, Avocat en droit de succession est par ailleurs membre fondateur du parti Bloc Républicain, soutenant le pouvoir. Il en est de même sur le plan politique pour Ibrahim Salami qui est de l’Union progressiste Le Renouveau, l’autre grand parti de la Mouvance. Par contre Me Salami, lui, est Universitaire, professeur agrégé et professeur titulaire de droit public, Avocat publiciste et d’affaires. Actualité oblige, avec le renouvellement, il y a 48 heures, des 7 membres de la Cour constitutionnelle que désignent le chef de l’Etat et l’Assemblée nationale, les deux juristes de haut niveau manquent à nouveau à la liste ; là où des personnalités comme Victor Topanou, Dorothé Sossa et Dandi Gnamou dont les noms revenaient aussi souvent dans l’opinion et les médias, ont pu être finalement promus. Qu’est-ce qui n’a pas marché pour Jacques Migan et Ibrahim Salami, est-on tenté de demander ? Ont-ils éventuellement décliné l’offre du président Patrice Talon ? Ou bien le chef de l’Etat les a dribblés une énième fois ou ne sont-ils pas sur sa feuille de match ? A un moment où on note de plus en plus la promotion d’« allogènes » veinards, non militants dans aucune formation politique, on peut s’interroger sur les cas Migan et Salami même si d’aucuns pourraient nous opposer qu’on ne sert pas la République qu’à ces postes nominatifs. L’autre argument qui est servi, d’aucuns voient le professeur Ibrahim David Salami à travers la promotion à la Cour de la professeure de droit public, Dandi Gnamou. Comme il se dit du Professeur Dorothé Sossa qu’il est le mentor de Joseph Djogbénou. Mais cela répond-elle vraiment à une logique ? Difficile de le dire.

 

W.B

Source : Matin Libre

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