Non révision de la Constitution : Les Députés Démocrates ont déposé leurs procurations (L’effet Marcel de Souza planera-t-il à nouveau ?)

La révision de la Constitution agitée dans l’opinion à deux ans de la fin du mandat de Patrice Talon fait beaucoup de bruits. Notamment, dans le rang de l’opposition. Si l’initiative a abouti en 2019 malgré les mêmes récriminations, c’est parce que le Parlement était totalement composé des élus de la mouvance.

Alors que la proposition est déjà affectée à la Commission des lois, elle rencontrera cette fois-ci à la plénière, le non du parti Les Démocrates, avec ses 28 députés. C’est du moins, ce que cette formation politique annonce aux béninois. Ayant donc les prérogatives de faire échec à cette troisième tentative en dix ans tant pour la recevabilité que pour le vote final qui vont devoir requérir respectivement les 3/4 et 4/5 des députés élus, l’on doit prendre au sérieux le refus catégorique de l’ancien Président Boni Yayi et de ses lieutenants au Parlement. Eux dont le nombre dépasse déjà les 1/4 de l’ensemble des députés. Le disant, le parti s’est donné des moyens pour.

Car, l’on apprend déjà que son Président, Boni Yayi a déjà en sa possession les procurations de ses députés, quant aux votes qui devront aboutir à la révision de la Loi fondamentale. Par cette idée, il reviendra juste à quelques élus parlementaires du parti de porter la voix et d’agir à la place de tous leurs collègues, ce jour-là.

Histoire de s’assurer que les 28 voix de l’opposition sur les 109 que compte le parlement iront totalement dans le sens du non. Déjà que la mouvance de son côté force cette révision, ce n’est pas dans l’espoir d’échouer. Encore que la présence au Parlement d’un député annule sa procuration d’office, cette astuce présente également ses couacs. Le cas Marcel de Souza demeure le plus illustratif. Beaucoup de ruse en vue.

J.G