Pour la toute première fois de son histoire le Bénin s’apprête à organiser les élections législatives, municipales et présidentielle ensemble.

Pourquoi les députés de la mouvance présidentielle se sont-ils amusés à faire courir au peuple béninois le risque d’une élection générale à issu incertain avec un code électoral expérimental pour la toute première fois ?

La sagesse recommande que lorsque vous voulez expérimenter quelque chose pour la toute première fois il faut le faire avec les éléments de certitudes dont vous disposez. Avec un climat politique délétère et une crise de confiance grandissante aujourd’hui et le risque que les acteurs n’auront pas de plan B en pleines élections avec les failles de ce nouveau code électoral, que deviendrait la République dans cette cacophonie ? Le nouveau code électoral ne constitue en rien une avancée démocratique pour le Bénin. Au lieu d’enraciner la culture démocratique chèrement acquise, au contraire il la déracine puisque qu’il n’a jamais réglé la vraie gangrène dont souffre la politique béninoise qu’est la transhumance politique et l’idéologie de base des partis politiques mais plutôt organisé l’exclusion.

Nous en voulons pour preuve l’article 146 du nouveau code électoral qui dit expressément :

 Article 146 nouveau : Seules sont éligibles à l’attribution des sièges, les listes, ayant recueilli au moins vingt pour cent (20%) des suffrages valablement exprimés dans chacune des circonscriptions électorales législatives.

Toutefois, pour les partis politiques ayant conclu et déposé à la Commission électorale nationale autonome préalablement à la tenue du scrutin un accord de coalition parlementaire, il sera procédé, pour le calcul du seuil prévu à l’alinéa précédent, à la somme des suffrages de ceux ayant recueilli au moins dix pour cent (10%) des suffrages exprimés au plan national.

Aujourd’hui nous savons sauf séisme politique, l’accord de coalition parlementaire n’est possible qu’entre les deux blocs de la mouvance présidentielle. Et le seul parti de l’opposition qui aujourd’hui est capable de réunir les 20% dans chaque circonscription électorale c’est le parti les Démocrates. Si éventuellement, il n’a pas les 20% exigés dans une circonscription électorale et faute d’accord de coalition parlementaire, le Bénin aura à nouveau un parlement monocolore en 2026. C’est un recul démocratique porté par la réforme du système partisan. Ce parlement n’aura pas la légitimité du peuple souverain.

Le Mouvement O Gan XÔ lance un appel à toutes les forces vives de la Nation pour faire barrage aux dangers de ce code pour le peuple béninois.

C’est le peuple qui détient la souveraineté et non les grands électeurs que représentent ces parlementaires de la mouvance présidentielle.

Aux forces de l’opposition nous les exhortons à la vulgarisation de ce code pour que le peuple soit au courant du risque que court la démocratie béninoise aux élections générales de 2026 avec ce code électoral de tous les dangers

 Ô Gan XÔ (L’heure a Sonné)

Source : Matin Libre

Laisser un commentaire

Au quotidien

avril 2024
L M M J V S D
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
2930  

Archives