Parakou, Bénin: Insalubrité du marché Arzèkè : à qui la faute ?

Le marché international Arzèkè de Parakou végète dans une insalubrité notoire. Malgré les efforts des différents acteurs intervenants pour son entretien, la situation semble ne pas véritablement changer. 

Des tas d’ordures, des hangars mouillés d’urine, des déchets plastiques inestimables avec une odeur nauséabonde. C’est le triste visage que présente le plus grand marché de la ville de Parakou. Une descente effectuée le mercredi 7 Juin 2023 confirme la situation sur le terrain.

Pour un agent d’entretien rencontré sur les lieux, l’insuffisance de matériels d’assainissement explique cet état de chose. « On manque de matériels d’entretien. Nous travaillons sans matériels, nous ramassons les ordures avec les mains. Nous avons demandé les matériels sans succès », a-t-il fait savoir. Un autre agent témoigne, « Pas de matériels (gants, cache-nez, bottes, paniers, balai. Nous ne sommes pas payés régulièrement et nous sommes laissés pour contre et le balai c’est nous mêmes qui les payons ». Plus loin,  l’une des usagers du marché a fait remarquer que certaines populations environnantes viennent jeter des ordures dans le marché.

Prenant le contre-pied de cette balayeuse, le  chargé de la gestion des ordures en collaboration avec la mairie Romain Abalo révèle « l’entretien du marché d’Arzèkê est sous un contrat renouvelable chaque année avec la mairie. Cet entretien est fait régulièrement de 21 heures à 00 heure ». Il a soutenu que le marché Arzèkè est toujours balayé. « Le nettoyage du marché se fait par des agents équipés et qui sont payés. En ce qui concerne l’insalubrité du marché, la responsabilité est partagée », a-t-il souligné.

Un autre responsable affirme « Les agents d’entretien reçoivent le matériel de travail. Ils sont mêmes payés normalement ».

Face à cette situation, les autorités de la mairie sont invitées à prendre leurs responsabilités pour assainir davantage ce marché. Le faire, c’est aussi se préoccuper de la santé des usagers du marché.

Justine AHOGBE et Samiath AMOUSSA (Stgs )