Potentiel et exploitation de l’hydrogène vert: La Boad et le Ctcn œuvrent pour une économie à faible intensité de carbone

Cotonou accueille depuis ce mercredi, 04 octobre 2023, un atelier de renforcement des capacités sur le potentiel énergétique de l’hydrogène vert. Organisé par la Banque ouest-africaine de développement (Boad), en collaboration avec le Centre et Réseau des technologies climatiques (Ctcn) et le laboratoire national des énergies renouvelables avec l’appui du ministère de l’énergie, le présent atelier vise à contribuer à l’accélération de la croissance économique à faible intensité de carbone en Afrique.

 

Outiller les participants sur le potentiel et l’exploitation de l’hydrogène vert dans les secteurs de l’énergie, du commerce et de l’industrie. Tel est le but visé à travers le présent atelier qui se déroule à Cotonou. Il est question de contribuer au développement durable et économique en Afrique grâce à une économie de l’hydrogène viable, considéré comme le carburant de l’avenir. Produit principalement à partir de combustibles fossiles entraînant d’importantes émissions de carbone et un impact sur le climat, l’utilisation de sources d’énergies renouvelables telles que les énergies éolienne, solaire, géothermique ou hydroélectrique permet de produire de l’hydrogène « vert », qui est désormais considéré comme un vecteur énergétique majeur pour les systèmes énergétiques durables, conformément à l’agenda climatique mondial.

Dans son intervention, Rajiv Garg, Directeur par intérim du Ctcn a souligné la nécessité de promouvoir l’usage de l’hydrogène vert pour une croissance économique sans répercussions sur l’environnement. A l’en croire, les technologies et les services liés à l’hydrogène vert restent largement sous-développés dans les pays et il urge que l’Afrique se les approprie pour un réel essor économique.

Notons que la production d’hydrogène vert en Afrique devrait atteindre 50 millions de tonnes par an d’ici 2035, selon un rapport de la Banque européenne d’investissement, de l’Alliance solaire internationale et de l’Union africaine, publié en novembre 2022. Il s’est dit convaincu que l’hydrogène vert peut accélérer la croissance économique à faible intensité de carbone sur tout le continent et réduire considérablement les émissions de carbone. Faut-il le préciser, l’atelier vise le partage des connaissances, le renforcement des capacités et la mobilisation des ressources pour le déploiement des technologies et services de l’hydrogène vert dans la région ouest-africaine.

Prenant la parole, la représentante de la Boad, Amichia Sandra, a fait savoir que la coopération entre la Boad et le Ctcn vise la mise en œuvre d’actions communes concertées, auprès de partenaires au développement, aux échanges d’informations et au partage d’études, réalisées par l’une ou l’autre partie, ainsi qu’à l’implémentation de projet concret dans le secteur de l’hydrogène vert. Une approche qui devra permettre la dynamisation du secteur énergétique, commercial et industriel en faveur des populations et des écosystèmes. Selon ses propos, la vision à travers ladite coopération reste en phase avec le Plan stratégique 2021-2025 de la Boad dénommé « Plan Djoliba ».

Un plan qui totalise des engagements d’un montant global de 3300 milliards de FCFA, à l’horizon 2025, soit une augmentation de près de 50% des réalisations cumulées de la Banque. « L’environnement et les changements climatiques constituent…des axes opérationnels majeurs, pour lesquels la Boad prévoit d’investir 25% des ressources dédiées à Djoliba », a-t-elle déclaré. Et de poursuivre : « l’hydrogène vert promet de mettre fin à la dépendance à l’égard d’un approvisionnement énergétique peu fiable. C’est pourquoi l’Afrique mise beaucoup sur la production de l’hydrogène vert…Pour atteindre ces objectifs, nous devons investir, renforcer la base industrielle et mettre en place un écosystème plus transparent, axé sur les investissements et propice à l’innovation, ce qui est précisément ce que les investisseurs examinent de près sur les différents marchés ».

Procédant à l’ouverture de l’atelier, le représentant du Secrétaire d’Etat à l’énergie, Todeman Assan s’est réjoui de l’initiative avant de saluer un véritable engagement en faveur de l’accès à l’énergie en Afrique. « L’hydrogène vert est considéré comme une énergie respectueuse de l’environnement capable de combler le déficit énergétique et donc une opportunité capable d’assurer la sécurité d’approvisionnement en énergie pour nos différents pays » a-t-il déclaré. A l’en croire, l’approvisionnement énergétique très peu coûteux et fiable reste un défi pour le développement industriel. Il a, par ailleurs, évoqué les efforts consentis par le gouvernement béninois pour faciliter l’accès des populations à l’énergie. Notons que l’atelier prend fin ce jeudi, 05 octobre 2023.

A.B

Source : Matin Libre

Laisser un commentaire

Au quotidien

avril 2024
L M M J V S D
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
2930  

Archives