Pouvoir de la rupture: l’exclusion, le mal qui a détruit le Bénin

En février 1990, le Bénin a choisi la voie de la démocratie pluraliste, des droits de l’homme et de la liberté. Mais des années après, le pouvoir de la rupture a sonné le glas de notre système politique. Les exclusions politiques, sociales, économiques ont déstabilisé notre pays, sa paix légendaire, son vivre-ensemble et son tissu économique. Pour y remédier, la paix, la réconciliation, le pardon et la foi en Dieu demeurent les seules solutions. Le parti Les Démocrates est porteur d’un tel projet d’espoir.

Des souvenirs de la conférence nationale des forces vives de la nation de Février 1990, deux phrases fortes parmi tant d’autres, continuent de résonner dans les oreilles des Béninois d’aujourd’hui. La première émane de Monseigneur Isidore de Souza, président du présidium de ses assises qui affirme : «  Plaise au ciel, qu’aucun bain de sang ne nous éclabousse, qu’aucun bain de sang ne nous éclabousse et ne nous emporte dans ses flots ». Prédiction et avertissement d’un prélat guidé sûrement par le Saint Esprit cette phrase avait réussi à refroidir les ardeurs, dissuader les élans pyromanes et ramener la paix. Puis à la clôture de cette conférence, le Professeur Albert Tévoédjrè, lui aussi visionnaire, avait, pour conclure son rapport mémorable de clôture, affirmé : « au travail chers amis, nous avons vaincu la fatalité ».

De ses deux déclarations fortes, une même constance : la recherche de la paix et surtout la conviction fortement exprimée de l’érudit d’Adjati qu’on avait conjuré la fatalité. Mais ce fut une illusion puisque vingt six ans après les effluves de la « dictature, de l’injustice, de la corruption, du népotisme, de la confiscation du pouvoir et du pouvoir personnel », tels que dénoncées dans le préambule de la constitution du 11 décembre 1990 semblent revenir au galop. Depuis 2016, le pouvoir de la rupture, en dépit de la promesse de ne pas faire la chasse aux sorcières, a semblé engager une vaste exclusion.

La première opération lancée quelques mois après l’installation du pouvoir de la rupture est la répression des voix politiques discordantes. L’arrestation de Sébastien Ajavon a inauguré cette saison. Progressivement, la peur s’est installée. Cette dernière a engendré une apathie, une fuite de responsabilité des forces vives de la nation, l’immobilisme et silence d’une classe politique soumise à des pressions et contrainte à un silence coupable.

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Source : La Nouvelle Tribune

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