Première édition des Sdp Talks: Le Duel ‘’Ville formelle’’ et ‘’Ville informelle’’ débattu

Le Novotel Hôtel de Cotonou a accueilli, vendredi 10 novembre, la première édition des Sdp Talks, teintée d’une conférence animée par Luc-Marie Gnacadja, Architecte Urbaniste et Ancien Ministre. L’objectif visé par le Cabinet Société de développement des projets (Sdp) Project Management à travers cette rencontre, qui ne sera pas la dernière du genre, c’est de discuter ensemble autour des problématiques liées à l’urbanisation et infrastructures des villes au Bénin mais également en Afrique.

‘’Villes informelles contre villes formelles, comment repenser la fabrique des villes africaines pour en faire des moteurs du développement de leurs territoires respectifs ?’’. C’est autour de ce thème que s’est tenue la première édition des Sdp Talks. Devant un parterre de personnalités, de cadres et spécialistes du monde de l’urbanisme, Luc-Marie Gnacadja, dans sa présentation, est revenu entre autres sur les notions de la ville, l’urbanisation et celle en Afrique, la planification urbaine, l’Afrique Urbaine, les défis communs, l’urbanisation et perte de la biodiversité, la croissance rapide de l’habitat informel en Afrique subsaharienne, les facteurs historiques, sociaux et économiques, la raison d’être des villes de l’Afrique qui est voulue, les projets des villes nouvelles en Afrique ou encore la convenance des transitions urbaines. En clair, l’urbanisation, pour lui, est une chance pour l’Afrique. La dualité, dit-il, entre la ville formelle (occidentale) et la ville informelle (contemporaine) continue jusqu’à ce jour. Si la ville formelle continue d’avoir plus d’attention et de régulation, le conférencier note que celle informelle continue de croitre plus vite d’où le dysfonctionnement de l’urbanisation. Ainsi, il a insisté sur la contextualisation des paradigmes liés à l’urbanisation. Luc-Marie Gnacadja a souhaité quant aux transitions, la réorganisation de la mobilité dans les villes, la valorisation autant que possible des compétences et matériaux de construction au niveau local. Autrement, il appelle les décideurs à donner une âme à la ville africaine du futur.

 À l’issue de cette présentation, Georges Alé, Fondateur de Sdp Project Management, a laissé entendre dans son intervention qu’ils souhaitent se positionner comme une entreprise citoyenne qui s’ouvre sur la ville, le peuple et l’Afrique en général. Si l’idée des Sdp, d’après lui, est unanime, c’est donc dans l’intention de décloisonner les sujets aussi importants à aborder dans ce milieu très technique et qui doivent requérir l’avis des citoyens. « Notre ambition à travers ces Sdp Talks est de mettre en avant un sujet qui a un impact réel. Le deuxième enjeu est le transfert des compétences. Et les Sdp Talks rentrent clairement dans ce schéma. Nous croyons qu’on peut faire les choses en Afrique avec des africains et au Bénin avec des béninois », a-t-il indiqué, tout en insistant sur le partage des expériences. La deuxième édition des Sdp Talks est prévue pour bientôt.

J.G