Près de 1200 cybercriminels en prison, plus de 2,5 milliards F de préjudices

Le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) et le Commissaire de l’OCRC sont intervenus ce vendredi 21 avril 2023 sur l’émission spéciale sur la « Cybercriminalité : fléau moderne ». Selon Mario Mètonou , 1188 individus sont détenus dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité. Les préjudices de cette activité criminelle sont estimés à plus de 2,5 milliards FCFA. Les peines encourues varient de 2 à 20 ans d’emprisonnement

Le procureur spécial près la CRIET a fait ce vendredi le point sur la lutte contre la cybercriminalité au Bénin sur l’émission spéciale « Cybercriminalité : fléau moderne ». Selon Mario Mètonou, 𝟭𝟭𝟴𝟴 personnes dont détenues à 𝗹𝗮 𝗱𝗮𝘁𝗲 𝗱’𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 dans le cadre de cette lutte.

Le nombre d’individus condamnés est de 𝟯𝟲𝟬 cybercriminels 𝗲𝗻 𝟮𝟬𝟮𝟭, 𝟰𝟱1 𝗲𝗻 𝟮𝟬𝟮𝟮 et 𝟮𝟲𝟯 𝗲𝗻 𝟮𝟬𝟮𝟯.

Selon le Commissaire de l’OCRC, 2031 plaintes ont été enregistrées en 2021 et les préjudices sont évalués à 1.546.436.228 FCFA. Ces chiffres ne prennent pas en compte les victimes silencieuses qui n’ont pas porté plainte à la police.

En 2022, 2188 plaintes ont été enregistrés pour des préjudices de 663.544.225 FCFA.

De janvier 2023 à ce jour, les préjudices sont estimés 495.456.027 FCFA.

Ces préjudices déclarés sont subis par des ressortissants béninois et des étrangers, précise le Commissaire.

Des peines de 2 à 20 ans et des amendes

Le procureur spécial de la CRIET a expliqué que les cybercriminels encourent des peines allant de 2 à 20 ans d’emprisonnement ferme et de fortes amendes.

« Au terme de l’article 566 de la loi portant Code du numérique, la peine varie de 02 ans à 7 ans d’emprisonnement ferme et vous risquez également une peine d’amende d’1 millions de francs CFA. Mais ça, c’est dans les cas où vous êtes reconnus coupables d’escroquerie via internet et qu’il n’y a pas de circonstances aggravantes », a souligné Mario Mètonou.

En cas de circonstance aggravante, la peine peut aller jusqu’à 20 ans.

‹‹ (…) Les circonstances aggravantes peuvent être liées d’une part, à la qualité de l’auteur et d’autre part, au statut de la victime. Dans la première catégorie, vous avez par exemple un auteur qui est un dépositaire de la force publique, un agent public. Je prends l’exemple de ma corporation. Si par exemple un magistrat commet l’escroquerie via internet, la peine qu’il encoure n’est pas de 7 ans, c’est de 10 ans à 20 ans. Vous avez une personne qui n’est pas dépositaire de l’autorité publique, mais qui utilise cette qualité pour escroquer. Exemple, on a déjà eu ça ici, les gens qui se sont faits passer pour être le procureur spécial près la CRIET et en cette qualité, sont allés escroquer d’autres personnes. Dans ces cas-là, lorsque vous usurpez de cette qualité pour commettre l’infraction, c’est une circonstance aggravante, vous risquez la peine de 10 ans à 20 ans. Troisième hypothèse, toujours liée à la qualité de l’auteur, lorsque vous faites appel à l’épargne public, vous utilisez le net, vous faites appel au public, vous mobilisez des droits et des biens pour l’escroquerie, c’est une circonstance aggravante, vous pouvez être condamné de 10 ans à 20 ans. Pour les circonstances aggravantes tenant au statut ou à la qualité de la victime, lorsque vous commettez la cybercriminalité sur une personne vulnérable (malade, souffrant d’une déficience mentale, une personne dont la vulnérabilité n’est pas inconnue de vous au moment où vous l’escroquez), vous réunissez également le conditions pour la circonstance aggravante et la peine que vous encourez dans ce cas est de 10 ans à 20 ans d’emprisonnement fermes avec une amende de 25 millions de francs CFA et également vous risquez la confiscation de tous les biens, de tous les patrimoines que vous avez accumulés par cette infraction », a rappelé le procureur spécial.

Source : 24 Heures au Bénin

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