Projet « Zém électrique, Zém Choco »: Spiro détruit des milliers de motos thermiques

(Un acte concret de réduction du Co2)

L’entreprise de distribution de motos électriques au Bénin Spiro a procédé, samedi 29 juillet 2023 à Cotonou, à la destruction de milliers de motos thermiques. Elles sont issues de projet « Zém électrique, Zém choco », qui a permis à des milliers de conducteurs de taxi-moto d’échanger leurs motos thermiques contre les motos électriques de Spiro. L’opération a connu la présence du ministre du Cadre de vie, José Tonato et des Affaires étrangères, Olushegun Bakari.

 

C’était une promesse de Spiro depuis le début de ses activités au Bénin. Les motos thermiques issues des échanges avec les conducteurs de taxi-moto « Zémidjan » doivent être détruites entièrement pour éviter que ces motos ne reviennent dans la circulation. Dans sa vision de réduire le Co2 et de contribuer à l’atténuation du changement climatique au Bénin, Spiro a donc joint l’acte à la parole. Une première vague de milliers de motos sont complètement détruites.

Dans son mot de bienvenue, le Directeur général de Spiro Bénin, Wagh Rajan a laissé entendre que c’est un grand jour pour la réduction des émissions de Co2 à Cotonou, Abomey-Calavi et environs. La destruction des motos thermiques a, selon lui, un impact très bénéfique pour l’environnement et sur le changement climatique au Bénin. « Nous avons aujourd’hui plus de 5 mille motos électriques sur le terrain et l’objectif est d’atteindre 10 mille motos avant la fin de cette année. Ce qui est équivalent à la réduction de plus de 100 mille émissions de Co2 par les avions », a-t-il souligné.

Pour Nkurunziza Dominique, Group Chief Of Marketing, la destruction de ces milliers de motos thermiques représente plus de 3 mille tonnes de Co2 par an qu’on ne va plus retrouver dans les rues de Cotonou et de Calavi. A ses dires, les conducteurs de taxi-moto qui ont adopté les motos électriques de Spiro ont pu améliorer leur vie quotidienne en augmentant d’au moins 40% leur profit journalier. « Ils ont accès à une assurance vie immédiatement quand ils prennent nos motos. Ils ne payent pas les maintenances sauf pour certaines réparations de pneu. Bientôt avec nos partenaires on va avoir des facilités en termes d’assurance santé, de cotisation retraite. C’est un écosystème que nous mettons en place pour s’assurer que le Zém a sa place dans la société et qu’il participe au développement du pays », a-t-il expliqué.

Témoin de cette destruction, le maire de la ville de Cotonou, Luc Sètondji Atropko, a souligné que c’est un acte concret en matière d’adaptation au changement climatique. « La plupart du temps, quand il s’agit de lutte pour un environnement sain, on est dans le discours. Cotonou, C’est notre métropole, c’est la ville phare. Et une ville qui se développe, se développe avec ses problèmes. L’insécurité et la pollution, c’est dans les grandes villes puisqu’il y a beaucoup plus de personnes, beaucoup plus d’activités », a-t-il laissé entendre, avant de promettre le soutien de la ville de Cotonou pour l’atteinte de l’objectif de 10 motos électriques sur les routes avant la fin de cette année.

Très ému par cet acte concret de réduction du gaz à effet de serre, le ministre du Cadre de vie, José Tonato a souligné cette opération de démolition de motos électriques 2 à 4 temps, c’est la première fois au Bénin, en Afrique et dans le monde. A ses dires, il y a une vingtaine d’années, on parlait à Cotonou de changement des motos à 2 temps, qui sont beaucoup plus polluantes, par des motos à 4 temps. Aujourd’hui, on charge d’échelle, on passe aux motos électriques. « On nous a dit pendant longtemps que les pays en développement n’ont pas besoin d’atténuer, c’est faux. Aujourd’hui, nous sommes en plein dans l’atténuation et ça renforce notre adaptation au changement climatique. Donc, réduire notre émission de gaz à effet de serre est très important et ce qui se passe ici, si on est à 10 mille motos par an, j’espère qu’en 2024, on va passer à 20 mille motos, en 2025, 30 mille motos et puis à un moment donné, il n’aura plus de motos thermiques. Conséquence, il y aura moindre pollution atmosphérique, moindre pollution sonore, plus de gains et donc une meilleure résilience », a souligné le ministre du Cadre de vie.

Placide Alognissou, Directeur du charging business Spiro Bénin

« 150 points de recharge dans tout le Bénin »

« Spiro, c’est une vision qui a commencé il y a 13 mois et qui est de faciliter l’accès à une énergie propre grâce à un modèle abordable qui révolutionne la mobilité durable au Bénin, en Afrique mais qui est également profitable aux personnes et à l’environnement. Aujourd’hui, On a développé une grande infrastructure qui permet à ces taxi-motos de pouvoir en 2 minutes échanger leur batterie déchargée. On a près d’une cinquantaine de points de recharge à Cotonou, Abomey-Calavi. Au total, on est à 150 points de recharge dans tout le Bénin. On exerce à Cotonou, Abomey-Calavi, Porto-Novo, Bohicon ».

Source : Matin Libre

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