Putsch au Niger: Ce que demande la Cosi-Bénin à Talon et la Cedeao

La Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi- Bénin) était face à la presse hier jeudi 24 août 2023. A la bourse du travail, l’heure était à la situation politique au Niger et le recours à une intervention militaire telle que préconisée par la CEDEAO. Là-dessus, la position de la Confédération est claire : recourir exclusivement au dialogue.

 

La Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi- Bénin) n’est pas pour une intervention militaire au Niger. Ceci, dans le dégel de la situation politique qui y prévaut. Selon les propos du Secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré, dans la recherche de solutions, la thèse d’une intervention armée est à écarter. Il faut, plutôt, à l’entendre, «recourir exclusivement au dialogue et aux pressions de toutes sortes pour une issue heureuse à cette crise».

« La Cosi-Bénin pense que l’option du recours à une intervention militaire serait un saut dans l’inconnu et une aventure périlleuse qui pourrait déstabiliser la sous-région et avoir de lourdes conséquences pour tout le monde aussi bien pour les pays qui constitueraient éventuellement cette force que pour le pays assiégé car nos peuples sont des peuples frères et nous avons des ressortissants béninois au Niger comme des ressortissants nigériens au Bénin. Il en est de même pour les autres pays qui ont aussi des liens séculaires avec le Niger. De plus, entre notre pays, le Bénin et le Niger, il y a une interdépendance économique dont il faut tenir compte et grand compte », fait savoir le SG Noël Chadaré.

Par ailleurs, poursuit-il, un recours à la force ne garantirait pas la vie sauve au président Bazoum. Son invite : «C’est pour cela que nous invitons le chef de l’Etat béninois à user de son intelligence avérée et de son sens de responsabilité pour convaincre ses pairs d’abandonner le recours à la force et privilégier exclusivement le dialogue et les pressions de toutes sortes pour obtenir des militaires au pouvoir la libération du président Bazoum et le retour rapide à la normalité».

En réalité, va-t-il apprécier, «On peut comprendre que sous le coup de l’émotion engendrée par le coup d’état, on décide dans la foulée de recourir à la force mais une fois l’émotion tombée, il faut savoir raison gardée car on peut se tromper de bonne foi». D’ores et déjà, la Cosi-Bénin, tout en se joignant à la communauté internationale pour condamner sans équivoque cette prise de pouvoir par la force par des militaires qui se répand comme une contagion dans la sous-région ouest africaine, apporte son soutien indéfectible aux travailleurs du Niger et à leurs organisations syndicales.

 

CK

Source : Matin Libre

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