Qualification complémentaire des enseignants du supérieur: Dr Gabin Tchaou désapprouve et propose des solutions

Face à la déclaration du chef de l’État qui, à la faveur de l’installation des membres de la Délégation au contrôle et à l’éthique dans l’enseignement supérieur, préconise une qualification complémentaire pour les enseignants ayant acquis le grade du Cames, la réaction du Secrétaire général du Syndicat autonome de la recherche et de l’enseignement supérieur (Synares), ne s’est pas fait attendre. Dr Gabin Tchaou désapprouve cette idée et appelle à des actions concrètes pour la résolution des problèmes du secteur de l’enseignement supérieur.

 

Le Secrétaire général du Syndicat autonome de la recherche et de l’enseignement supérieur (Synares) ne partage pas l’avis du chef de l’État au sujet de la qualification des enseignants du supérieur. En effet, lors de l’installation des membres de la Délégation au contrôle et à l’éthique dans l’enseignement supérieur, Patrice Talon a affirmé :  «Les grades du Cames ne donneront plus automatiquement droit aux fonctions d’enseignant. Une qualification complémentaire sera requise ».  Pour Dr Gabin Tchaou, c’est jeter de l’opprobre sur cette importante institution qui, pourtant, a décerné les grades à des hauts fonctionnaires de l’État béninois qui s’en prévalent, mais cherchent à tromper les esprits faibles. « Allons-nous exporter la « béninoiserie » partout? », s’insurge le Secrétaire général du Synares. Il se désole de ce que le Cames ne vaille plus grande chose pour certains Béninois de nos jours et ne répondrait plus à leurs attentes.  « Que des gens aient un peu honte maintenant », s’est-il exclamé.

Dr Gabin Tchaou s’interroge sur la qualité des évaluateurs des diplômes ou grades obtenus au Cames : « Ceux qui vont évaluer, les ‘’évaluateurs’’, seront sélectionnés à partir de quoi, sur quelle base? des diplômes?, des grades obtenus au Cames? ou bien des  seules expériences professionnelles ? Acquises à partir de quoi? », cherche à savoir le Sg.  Pour lui, les évaluations devraient être en principe opérées à partir des postes occupés sur la base des diplômes et des grades présentés. Les enseignants chercheurs étant, selon ses propos,  évalués au quotidien par leurs pairs à travers colloques, symposium, rencontres scientifiques, etc.

Sept ans de réformes, s’en est déjà trop et il faut des actions concrètes maintenant, martèle le syndicaliste. Et au titre des actions, Dr Gabin Tchaou préconise le recrutement d’enseignants chercheurs pour les Unb et des chercheurs pour les centres de recherche, l’équipement conséquent des laboratoires, des centres de documentation, la construction des salles de cours et d’équipements didactiques, la reprise de la formation des formateurs suspendue depuis 2016 et le financement conséquent de la recherche scientifique. Il recommande par ailleurs, la dotation des centres de pédagogie universitaire et d’assurance qualité de ressources humaines et financières conséquentes. « Sachons que les autres des pays de l’espace Cames, nous observent », a-t-il déclaré pour finir.

 

Th. A.

Source : Matin Libre

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