Qualité des soins de santé au CNHU: Malick Gomina veut une justice sanitaire pour tous

Le député Malick Gomina était intervenu à l’Assemblée nationale lors de l’interpellation du ministre de la Santé sur les questions liées au bien-être des populations béninoises. L’élu de la 13e circonscription électorale a poussé un cri de cœur face à la souffrance de certaines franges de la population qui semblent être lésées sur le plan sanitaire, ne bénéficiant pas des mêmes avantages que d’autres composantes de la société béninoise. S’il reconnaît les efforts louables du gouvernement dans le sens de l’amélioration des conditions sanitaires des populations, il appelle cependant à une justice sanitaire à l’égard de tous.

Malick Gomina n’est pas satisfait des conditions sanitaires des populations de la Donga. Le député natif de Djougou dénonce la différence de traitement que subissent les populations de certaines localités du pays dont la commune Djougou en particulier et la Donga en général. S’il salue les efforts du gouvernement en vue de doter le pays d’infrastructures sanitaires modernes, il n’en demeure pas moins qu’il dénonce l’inégale répartition de ces infrastructures qui ne profitent pas à tous les Béninois. « Félicitations pour ce qui est en train d’être fait à Calavi (l’hôpital de référence en construction ndlr) parce que par curiosité de citoyen, j’ai été déjà voir et ça augure du bon pour le pays et il faudrait pouvoir le dire, le reconnaître. Mais, je me demande si cet embelli n’est pas aussi valable pour les Béninois de l’intérieur, notamment ceux de la Donga ?, a-t-il cherché à savoir.

Pour le député, cette injustice que subissent les populations de ces localités ne fait que perdurer depuis des lustres et s’étend au-delà du domaine sanitaire : « Monsieur le président, ma jeunesse a été bercée par la télévision togolaise. Aujourd’hui les populations de la Donga se retrouvent dans les hôpitaux de Kara et de Mangou », déplore-t-il. Très préoccupé par le sort réservé aux populations de la Donga et d’autres localités environnantes, Malick Gomina ne se lasse pas d’en aborder avec les autorités au plus haut niveau : «  Lorsque dans une vie récente j’étais maire de la commune de Djougou, à l’occasion de la tournée administrative du chef de l’État dans la Donga, j’avais dit que je ne souhaitais pas tomber malade une fois à Djougou ou dans la Donga, parce que je n’étais pas sûr que ce ne soit pas la loterie qui décide de mon sort », s’est-il adressé au chef de l’État. Des questions qu’il ne manque pas d’aborder en privé avec le ministre, a-t-il fait savoir.  « Les centres de santé dans la Donga posent problème et nous souhaiterions que cet embelli qu’il y a au niveau du Cnhu soit contagieux et que à l’intérieur du pays aussi, les populations puissent sentir qu’il y a quelque chose qui se fait », souhaite-t-il.  A l’en croire, la situation est d’autant plus inquiétante que la commune de Djougou, pourtant peuplée de 300 000 habitants, ne dispose pas de cardiologue, encore moins de chirurgien dont la présence est problématique. « Je ne peux pas trouver cette occasion et ne pas appuyer mon cri de détresse et dire que je souhaite que cet embelli là descende Jusqu’à l’intérieur du pays », martèlera-t-il. Malick Gomina souhaite l’amélioration des conditions sanitaires des populations de toutes les contrées du pays sans exception aucune. Ce qui est loin d’être une réalité selon ses propos. Il n’en veut pour preuve que les mesures prises en faveur des dialysés et qui n’impactent pas tous les patients du pays : « Je souhaite que cet embelli là puisse descendre à l’intérieur du pays. La preuve lorsque vous avez dit les efforts qui sont en train d’être faits par rapport à la prise en charge des dialysés, j’ai vu des déserts médicaux, c’est le Mono et le Couffo et l’Atacora et la Donga. Rien n’est prévu pour ces départements-là, pourquoi ? », s’interroge-t-il. L’élu appelle pour finir, à la poursuite des efforts pour le bien-être des populations : « Je suis conscient que les choses vont se faire à leur rythme, mais il faudrait que tous les Béninois puissent bénéficier des avantages de cet embelli là », conclura-t-il.

Th.A.