Rançonnement sur les axes routiers du Bénin : Les policiers sous haute surveillance


Plus de répit pour les spécialistes de rançonnements sur les axes routiers. Le 30 mai 2023 sur l’émission ”notre sécurité, ça me concerne” de Peace Radio, le Contrôleur Général de la Police Républicaine, Enock Laourou a dévoilé les dispositions prises par l’institution policière pour appréhender les éléments en uniforme qui continuent de rançonner les usagers de la route. Pour le Contrôleur Général, la hiérarchie policière a décidé de ne plus mettre en contact le fonctionnaire de police avec les usagers, elle déploie aussi un système de patrouille sur les corridors, et la présence de plusieurs équipes d’inspection notamment celle de la présidence, du ministre de l’intérieur et de la sécurité, celle de l’inspection technique de la police républicaine et enfin tous les chefs en déplacement sur toute l’étendue du territoire national qui peuvent faire des contrôles. Il rappelle que tout fonctionnaire de police qui rançonne sera poursuivi au pénal pour extorsion de fonds et par la suite une sanction disciplinaire lui sera infligée. « La présence de plusieurs équipes d’inspection concourt à réprimer les manquements et déviances… », a-t-il dit. Mieux, un numéro vert sera mis en place pour dénoncer les cas de rançonnement.

Nouvelle thérapie de choc

Malgré les nombreuses mesures prises par la hiérarchie policière pour mettre fin au rançonnement, le mal persiste. Même s’il n’est plus aussi alarmant qu’autrefois, il se manifeste, mais cette fois-ci de manière sournoise. Le rançonnement a pris une autre tournure sous nos cieux. Ni vu, ni connu. Un transfert Mobile Money a déjà réglé les contentieux. Dans les zones rurales, la pratique bat allègrement son plein. Fort des constats désolants, le gouvernement de la rupture veut attaquer le mal à la racine.

Pourtant, les hommes en uniforme ont bénéficié d’assez d’avantages sous le régime de la rupture. Cela devrait logiquement les amener à s’assagir. Mais la cherté de la vie provoquée par la pandémie de la Covid-19, la guerre russo-ukrainienne ont fait exhumer les mauvaises habitudes. Quoi de plus normal que d’arrondir les fins du mois, au détriment des populations qui subissent aussi les affres de la cherté de la vie ? Le silence de la hiérarchie policière a certainement laissé penser que la pratique peut suivre son cours. Mais des gouttes d’eau ont fait déborder le vase, et les autorités en charge de la sécurité intérieure se sont résolues à sévir de nouveau. Néanmoins, il faut espérer, cette fois-ci, que la mesure soit pérenne.

Source : Fraternité

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