Région Des Grands-lacs: La cohabitation pacifique au centre d’un colloque littéraire

Dans une symbiose entre la poésie et la prosodie, s’est ténu, ce samedi 21 Octobre 2023 à Bukavu, Est de la République Démocratique du Congo, un colloque littéraire dénommé : « Les plumes semeuses de paix ». Ce grand rendez-vous culturel et scientifique a connu la participation des artistes issus de la région des Grands-lacs sous le thème : « La littérature, peut-elle faciliter une meilleure cohabitation dans la région des grands lacs ? ». Par la même occasion a eu lieu le vernissage d’une anthologie regroupant les écrits  d’une vingtaine d’auteurs en provenance du Burundi, du Rwanda et de la RDC. Elle prône l’art comme voie vers la cohésion sociale entre les communautés de la sous-région.

 

La thématique centrale de ce forum s’inscrit dans le cadre de permettre aux auteurs de la région des Grands Lacs, de conjuguer leurs efforts dans un élan intellectuel afin d’écrire sur des sujets d’intérêt général pouvant amener les communautés de la sous-région vers un changement des mentalités. Pour ce faire, lesdits auteurs ont condensé des extraits tirés de leurs livres pour les rassembler dans un même ouvrage.

« Nous estimons qu’à travers la publication de cette anthologie qui sera produite par ces 24 auteurs, les messages auront un impact sur la transformation positive de nos sociétés, dans le but de renforcer les relations et le vivre-ensemble. Mais aussi, cette table ronde permettra aux auteurs de creuser pour proposer des pistes de résolution pacifique de conflits »,  a souligné Ghislain Kabuyaya, coordonnateur de ce projet.

La littérature comme vecteur de cohésion sociale

La région des grands lacs est marquée par un théâtre de violences et de conflits intercommunautaires. C’est dans cette perspective que s’inscrit ce projet littéraire d’autant que la littérature se veut d’être un vecteur de changement et de réconciliation.

Signalons que les trois pays de la région (Rwanda, Burundi et République démocratique du Congo RDC) constituent un espace géographique commun composé de populations interconnectées par la langue, la culture, le commerce et les liens familiaux. Cette région reste cependant divisée par un passé conflictuel qui a déchiré le tissu sociopolitique et a conduit à des conflits violents ayant infligé d’immenses souffrances à la population.

La signature d’accords de paix et l’organisation d’élections n’ont pas encore permis de consolider la paix et de mettre fin aux hostilités. D’où la nécessité de mettre sur pieds des initiatives pouvant permettre la rencontre de toutes ces communautés autours des intérêts communs pour qu’elles renforcent les relations indéniables qui les unissent depuis des lustres.

Yenga Fazili wã Biregeya

Source : Matin Libre

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