Issa Mohamed Awali est l’imam de la mosquée centrale de Yarakinnin de la commune de Parakou. A travers une interview, il s’est prononcé sur le veuvage dans l’islam. Pour l’homme de Dieu, le veuvage est une prescription divine et toute femme qui venait à perdre son mari doit la respecter afin de bénéficier des bienfaits qui en découlent.

 

Pour l’imam de la mosquée centrale de Yarakinnin de Parakou, l’islam prescrit le veuvage à toute femme qui venait à perdre son mari. Il précise pour indiquer que selon les principes islamiques qui instituent le veuvage, il doit être observé pendant 4 mois 10 jours et se fait dans la maison conjugale. « Contrairement à ce qui s’observe de nos jours et à l’annonce du décès, les parents de la femme viennent la chercher pour l’amener chez eux pour faire le veuvage », s’est-il désolé.

Le but visé par le veuvage est principalement de s’assurer que la veuve ne porte pas de grossesse et ne se remarie pas avec cette grossesse, a indiqué Imam Issa Mohamed Awali. Il poursuit pour faire observer, que le veuvage a également pour but de respecter la mémoire du mari défunt, d’où l’interdiction pour la veuve de mettre des parures et d’effectuer des sorties non nécessaires. Elle ne doit pas non plus s’habiller richement au point de se rendre belle. La période de veuvage est mise à profit aussi pour consoler et remonter le moral à la veuve. Néanmoins, il est recommandé que la femme doit se laver et se tenir propre comme d’habitude.

L’homme de Dieu évoque quelques exceptions ou circonstances atténuantes au respect du veuvage admises par l’islam. Il s’agit par exemple que la femme qui était enceinte et qui accouche le lendemain du décès de son mari est dispensée du veuvage. Par contre la femme dont le mari décède pendant qu’elle est enceinte, son veuvage prend fin le jour où elle accouche. Dans ces cas de figure évoqués, la femme n’est plus obligée de respecter les 4 mois 10 jours de veuvage.

« Pendant le veuvage, la veuve n’a pas normalement le droit de vaquer à ses occupations si tous les moyens sont réunis. Mais, s’il ressort que la veuve est dans la précarité et pour lui permettre de subvenir à ses besoins, elle est autorisée à vaquer à ses occupations tout en respectant les prescriptions relatives au fait de ne pas s’embellir », a nuancé l’imam de la mosquée centrale de Yarakinnin. En clair, elle doit être le plus sobre possible afin de faire savoir à tout le monde qu’elle est en deuil.

Le veuvage doit être respecté, ça n’a rien à voir avec une quelconque modernité. Il s’agit d’une prescription divine. Imam Issa Mohamed Awali se veut formel sur la question, car le veuvage est une adoration de Dieu, lorsque la femme respecte le veuvage, elle est en train d’adorer Dieu. C’est une pratique à perpétuer.

Source : Matin Libre

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