Révision du Code électoral : Une concertation de l’opposition pour harmoniser les propositions (Fcbe, une absence qui fâche)

Sous l’égide du parti « Les Démocrates », plusieurs forces politiques de l’opposition se sont réunies, lundi 29 janvier 2024 au Golden Tulip de Cotonou. Objectif, se concerter pour proposer des amendements communs au Code électoral en relecture sans oublier de se prononcer sur la révision de la Constitution.

Elles sont plusieurs à répondre à l’appel du parti Les Démocrates. Toutes issues de l’opposition, ces formations politiques sont : le Mouvement populaire de libération (Mpl), la Nouvelle force nationale (Nfn) et la Grande solidarité républicaine (Gsr). Dans son propos introductif, le Président du Comité d’organisation de ces assises, le député Nouréni Atchadé, a expliqué qu’après la rencontre du parti avec le chef de l’État sur la relecture du Code électoral, il était convenu qu’ils rencontrent les autres formations politiques de l’opposition pour adopter une position commune. Car, rappelle le député, ils avaient déjà dit au Président de la République que le Code électoral ne régit pas que les partis au parlement mais toute la classe politique béninoise. « Cette cérémonie s’inscrit donc dans le cadre de la relecture du Code et ensemble avec les autres partis de l’opposition présents, nous allons apporter des amendements que nous jugeons nécessaires. C’est ce qui sera retenu qui sera envoyé au chef de l’État », a-t-il évoqué. Pour les partis présents, c’est une bonne initiative de les associer à cette correction du Code électoral. « Que les discussions soient débarrassées de tout esprit de vengeance et d’intérêt égoïste. Nous allons rester fermes tout en ayant à l’esprit la nation », a évoqué le Président du Gsr, Antoine Guédou.

 Si le Président du parti Nfn, Apolinaire Avognon donne des assurances quant à la solidité de l’opposition, Espérance Tébé  de Mpl, de son côté, remercie le parti Les Démocrates qui porte d’après lui, désormais la voix des sans voix au Parlement. Tout en saluant cette clairvoyance du parti à travers leur association à la révision du Code électoral, il reste tout de même sur ses gardes. Car, pour lui, ce n’est qu’un prétexte pour réviser la Constitution. « Que le parti regarde au-delà, les non dits en analysant en profondeur les tenants et aboutissants de la démarche de la mouvance, pour qu’on se retrouve à la fin du jeu, au bon endroit », a-t-il suggéré.

 En procédant à l’ouverture des travaux, le premier Vice-président du Parti Les Démocrates, Éric Houndété va rappeler les pressions que subissent de toute part sa formation politique et ses députés, quant à la révision de la Constitution. Occasion pour lui de rassurer l’opinion. À l’attendre, le parti ne va pas s’écarter de la volonté du peuple, quant à cette proposition de révision. C’est pourquoi le parti Les Démocrates, estime-t-il, dans sa démarche de recherche de consensus et surtout de cohésion des forces politiques de l’opposition, a fait appel à ses pairs pour qu’ensemble, ils examinent les solutions possibles à la situation qui se présente à eux. « Pour qu’ensemble, nous apportions une réponse idoine, à la mesure des attentes de nos populations. C’est pour cela que nous nous sommes réunis ici aujourd’hui. Je voudrais rassurer nos populations que le parti ne les décevra pas », a-t-il indiqué.

Fcbe, le grand absent…

Considéré comme deuxième force politique de l’opposition, le parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) est le grand absent à ce rendez-vous. À ce propos, le site d’informations Banouto apprend que le parti, dirigé par Paul Hounkpè, n’a pas été invité à ces assises. En citant un responsable de ce parti joint par le média, la Fcbe parle d’un boycott et s’en indigne. Toutes nos tentatives pour avoir la part de vérité du Parti Les Démocrates sur cette question ont été vaines.

J.G