Sa retraite annoncée: Isabelle Yacoubou entame une carrière d’entraineur

(Ses projets pour le Bénin)

 

Figure du basketball mondial, la franco-béninoise Isabelle Yacoubou a annoncé sa retraite. Elle a été reçue en direct sur l’émission sportive de Canal 3 Bénin hier, lundi 4 mars 2024. Elle a parlé de sa blessure au genouSa retraite annoncée: Isabelle Yacoubou entame une carrière d’entraineur, sa carrière d’entraineur et d’assistant coach de même que les projets qu’elle compte mettre en œuvre au Bénin, avec le soutien de la Fédération béninoise de basketball. Isabelle Yacoubou a été désignée pour porter la flamme olympique dans les Hautes-Pyrénées lors des jeux de Paris. Voici le verbatim de ses propos sur Canal 3 Bénin.

Journaliste : Comment on se sent après 20 années à tutoyer le sommet ?
Isabelle Yacoubou : Le 1er sentiment c’est l’encouragement parce que ma carrière a été jalonnée de douleurs. Je n’ai pas eu de grandes blessures mais j’ai eu une arthrose depuis 19 ans, donc ça m’a amené à avoir des douleurs quotidiennes au genou et pour durer aussi longtemps, alors que les médecins ont prédit que je ne pourrai pas faire le haut niveau, c’est plutôt un sentiment de fierté, du travail accompli, un parcours de guerrière.

Quelle sera la suite ?
Je voulais jouer et terminer ma carrière ici (TGB à Tarbes, Ndlr) et surtout commencer une carrière d’entraineur. Donc j’ai commencé à passer mes diplômes depuis l’année dernière. Cet été, si je suis assez bon élève, je vais décrocher mes diplômes d’entraineur, en tout cas j’ai déjà entamé une carrière d’assistanat qui est déjà validée par un contrat, puisque j’ai signé pour un contrat de 3 ans pour assistant de coach ici au TGB.

Des projets pour accompagner la jeune génération ?
Déjà il faut dire que le travail qui est fait aujourd’hui au Bénin, la structuration du championnat par la Fédération est juste remarquable. Les résultats sont là pour montrer le travail qui est fait dans l’ombre. Aujourd’hui, je vais me former dans un métier mais je n’ai pas que ç a comme compétence. Aujourd’hui, l’ambassadrice pour les droits des femmes en général, l’égalité homme-femme. Je milite aussi beaucoup pour la parentalité des athlètes de haut niveau parce que c’est quelque chose que j’ai eu la chance de pouvoir vivre, avoir mes enfants en pleine carrière. Comment faire pour améliorer cet écosystème autour des athlètes, filles comme garçons, pour pouvoir vivre une parentalité sans renoncer à la performance. Il y a plein de sujets qui me passionnent. Evidemment, les enfants c’est l’avenir, c’est eux les futures stars et avec mon association, on est à la disposition de ceux qui ont le pouvoir pour aller porter ces messages à l’image de « Géante », mon livre d’autobiographie. Je veux partager le message de la persévérance, dire que quand on a une passion, il faut toujours se donner. Je suis disponible pour soutenir le travail qui a déjà bien commencé et pouvoir continuer à promouvoir le basket par toutes les valeurs que nous inculque le sport collectif.

D’autres projets pour le Bénin ?
Je suis en train de travailler avec mon équipe. Pour l’instant, tout ce qu’on a fait, ça a été pour les jeunes qui jouaient déjà. On a trouvé que ce n’était pas pertinent. On a envie de repartir avec les jeunes, maximum 11 ans, pour essayer de les faire grandir, s’appuyer sur les associations qui existent déjà pour accompagner avec des dons de matériels, de formations, organiser des camps. Je suis sûre qu’avec le président de la Fédération, on trouvera mon utilité au sein de cette dynamique qui est au Bénin au niveau sportif.
Porteur de la flamme olympique
C’est vrai qu’on dit souvent qu’on n’est pas prophète chez soi. Et ce dicton vient d’être démenti. C’est vrai que les Hautes-Pyrénées, c’est un département qui a beaucoup de champions olympiques notamment et dans les sports divers. Être choisie pour porter ce relai de la flamme, c’est vraiment un honneur qui ne se refuse pas. C’est avec un grand plaisir et mon engagement pour le sport olympique ne date pas d’hier. C’est des choses qui viennent récompenser tout l’effort fait pendant ma carrière. J’en suis très reconnaissante et j’espère promouvoir les valeurs olympiques au-delà de mon sport, au-delà de la nouvelle page que je vais ouvrir et j’ai à cœur de transmettre ces valeurs-là. On n’en a besoin.

Un message aux jeunes
Ayez un rêve, croyez en vos rêves. Il n’y a pas de limite. Il faut être prêt. L’opportunité arrive à tout moment. Mais avant d’avoir l’opportunité il faut se donner les moyens. Et pour avoir les moyens, c’est le travail. Travaillez dur, ayez de la passion. Ne comptez pas les heures, ne comptez pas la douleur. Il faut avoir cette force de résilience, se donner encore et encore et repoussez les limites parce que le sport ou la vie de tous les jours nous demande cela. Quand on donne le meilleur de soi-même, il n’y a pas de regret, de déception.

Transcription Bertrand HOUANHO

Source : Matin Libre

Laisser un commentaire

Au quotidien

avril 2024
L M M J V S D
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
2930  

Archives