Séraphin Bokossa, un modèle de réussite du PADéFIP

A Covè, dans le département du Zou, l’appui de l’Agence Française de développement au Bénin à travers le projet PADéFIP a permis au pisciculteur clé Séraphin Bokossa d’accroitre ses revenus.

L’un des objectifs du Projet d’appui au développement des filières protéiniques (PADéFIP), financé par l’Agence Française de développement au Bénin, est de contribuer au développement de la pisciculture continentale paysanne par une extension de la pratique dans la région centre (Zou et Collines). Au titre des composantes du PADéFIP, il y a le soutien au développement de la filière piscicole à travers le renforcement de capacités des pisciculteurs de la région, l’appui à l’installation de nouveaux pisciculteurs et l’amélioration de l’accès au crédit.

A Adogbé, arrondissement de Covè, le président de la coopérative communale des pisciculteurs, Séraphin Bokossa, dispose de 8 étangs de 5340 m2 et de 9 bassins de 450m3 dont l’un construit sur financement de l’AFD. Pisciculteur depuis 7 ans, il produit le poisson-chat africain (Clarias gariepinus) et le Tilapia. Selon Séraphin Bokossa, il a commencé à travailler avec les responsables du projet PADéFIP en 2021. Les pisciculteurs ont bénéficié de plusieurs formations qui portent, entre autres, sur la construction de bassin, les matériels pour l’élevage des poissons et les techniques adéquates.

« Je n’avais pas certaines connaissances et j’ai eu beaucoup de perte », a confié le président de la coopérative communale des pisciculteurs de Covè. Le soutien de l’AFD dans le cadre du projet PADéFIP, a permis à Séraphin Bokossa d’accroître ses revenus. D’1,200 tonne par an, sa production de poissons est passée à près de 10 tonnes. Le kilogramme de poisons vendu à 1500 FCFA a aussi connu une augmentation de prix. Il est vendu à 2200 FCFA, soit plus de 2.000.000 millions de FCFA la tonne.

Des défis à relever

Les pisciculteurs font face à plusieurs difficultés dans leur secteur. Le poisson produit au Bénin est peu compétitif comparativement à celui importé. Une situation liée à la cherté des aliments (la provende utilisée pour alimenter les poissons). « C’est intéressant de voir qu’il y a un qui a vraiment réussi à surmonter tous ces obstacles à et qui au-delà partage son savoir avec les autres pisciculteurs de la région et donc on peut se dire que la pisciculture a de l’avenir à Covè », s’est réjoui le directeur de l’AFD au terme d’une visite des bassins de Séraphin Bokossa, le 04 avril 2023.

A en croire, Jérôme Bertrand-Hardy, « le travail que fait le projet, c’est aussi de pouvoir identifier les sources d’aliments moins chers pour faire baisser le prix du poisson pour que ça devienne encore plus rentable », a-t-il ajouté.

Séraphin Bokossa qui a abandonné la menuiserie au profit de la pisciculture est dans la logique du succès, de la création de richesse. Sur sa ferme, il envisage de construire un étang d’une plus grande superficie sur fonds propres. Séraphin Bokossa est un modèle pour les autres pisciculteurs de la commune de Covè.

L’accord de financement du projet PADéFIP a été signé en 2017 entre l’AFD et le Bénin. Le montant est évalué à 6.000.000 d’euros (plus de 3,9 milliards de FCFA). La finalité du projet est de contribuer à l’accroissement des revenus des producteurs de la région Centre du Bénin et à l’accroissement de la disponibilité en protéines accessibles financièrement en milieu rural.

Akpédjé Ayosso

Source : 24 Heures au Bénin

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