Une nouvelle forme de lavage-motos se développe à Cotonou

Les plastiques seuls sont souvent lavés sur une moto dans la plupart des centres de lavage autos-motos. Mais il y a une forme de nettoyage qui prend en compte chacun des compartiments et composants de la moto. Allons à la découverte du lavage général de la moto, une activité peu connue et moins répandue dans la ville de Cotonou.

La plupart des centres de lavage autos-motos s’occupent du nettoyage sommaire des engins. Mais dans le centre ‘’Massavo » sis à Ste Rita, rue de l’hôpital St Luc, dans le 8è arrondissement de Cotonou, le nettoyage prend en compte chacun des composants de la moto. Les centres de ce genre ne sont pas nombreux dans la ville de Cotonou. Il y a un centre de lavage général respectivement dans les quartiers Minontchou et Ayélawadjè dans les 2è et 3è arrondissement de Cotonou.

Dans ces centres de lavage général, « on procède d’abord au retrait des pièces une à une allant du cadre de la moto jusqu’au moteur. Ceci permet de nettoyer toutes les saletés restées longtemps entre les différents compartiments de la moto », explique Brice Gnonlonfoun, maître artisan laveur et mécanicien de formation.

Il faut au « minimum 4 heures de temps » pour laver la moto puisque « toutes les vices sont démontées, les pièces également et lavées selon la matière de fabrication (plastique, aluminium, électronique ou électrique ».

Des revenus mais un regard suspicieux de la police

Les motos Djènan et Bajaj sont traitées à 2.000 FCFA. Le lavage général des motos de grosses cylindrées ou autres marque coûte entre 4.000 et 5.000 FCFA.

Le métier de lavage général nourrit donc son homme, selon Brice Gnonlonfoun. Mais il faut qu’il soit exercé avec soin et assez d’entrain. « Les personnes qui désirent apprendre ce métier doivent avoir le goût du beau et tenir compte du détail », conseille l’entrepreneur du centre ‘’Massavo ».

Si l’activité peut être exercée dans n’importe quel milieu, elle comporte néanmoins des risques. Les motos dépiècées dans le cadre du lavage général sont souvent assimilées à celles volées. Soupçonné de donner une autre vie à des motos issues d’infractions, l’artisan laveur fait souvent l’objet de contrôles intempestifs de la police voire d’interpellation selon Brice qui exerce depuis 2012. Des difficultés qui ont obligé l’artisan laveur spécial à faire déplacer son centre de lavage général déjà une fois.

M. M.

Source : 24 HEURES AU BENIN

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